Militant communiste libertaire et insoumis depuis mars 1972, Sylvère Herzog avait été arrêté le 11 novembre 1972 lors d’une manifestation anti-militariste à Mulhouse où il avait tenté de déposer au monument aux morts une gerbe portant l’inscription « A nos morts pour rien, victimes des marchands de canon ». Dans une lettre ouverte il avait écrit : « Parce que je suis jeune, je refuse de donner un an de ma vie au sytème capitaliste étatique et autoritaire. Parce que je ne suis pas un assassin, je refuse de me rendre complice des crimes commis par l’armée française… Parce que je suis ouvrier, je refuse de briser les grèves. Parce que je suis communiste, je refuse l’armée du capital. Parce que je suis libertaire, je refuse de m’aliéner dans votre usine à robots. Parce que je suis anarchiste, je refuse l’État, l’armée, le gouvernement. Si on m’emmène de force à la caserne, je refuserai de porter l’uniforme. Je n’accepterai aucune forme de récupération comme l’objection de conscience ou la coopération. »
Il fut condamné le 20 mars 1973 par le Tribunal militaire de Metz à deux ans de prison et fut interné à la maison d’arrêt de Metz.
Sylvère Herzog a collaboré par la suite au journal Le Réfractaire de May Picqueray.