Militant de la Fédération Anarchiste, Didier Hervé s’était insoumis en août 1980 et avait été inculpé le 20 février 1981. Jugé pour « insoumission et refus d’obéissance » le 5 juin 1981 il était condamné à douze mois de prison dont huit avec sursis. Il aurait du être immédiatement libéré puisque emprisonné depuis quatre mois, mais à la sortie du tribunal il était arrêté et ramené à la caserne Foch de Rennes où le 9 juin il refusait à nouveau de porter l’uniforme. Il était à nouveau incarcéré et inculpé de « refus d’obéissance ». Soutenu par le Collectif anarchiste de Quimper, le groupe libertaire Armand Robin et la coordination antimilitariste de l’ouest, il entamait alors une grève de la faim qui lui permettait d’obtenir une réforme provisoire et d’être remis en liberté. Il était traduit devant le tribunal permanent des forces armées (TPFA) de Rennes le 26 mars 1982. Le jour du procès des compagnons avaient muré l’entrée du Palais de justice avec un mur de 2m de haut où était inscrit Mort aux TPFA. Didier Hervé que l’on empêcha de lire une déclaration devant le tribunal, a été condamné à quinze mois d’emprisonnement ferme. Il parvint à s’échapper du Palais tout en demandant un pourvoi en cassation pour vice de forme.