Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CHAMORRO CASTRO, José, Luis “CARBALLINO”

Né à Pontevedra en 1898 — mort en 1969 — Docker — FAI — CNT — FORA — La Corogne (Galice) — Buenos Aires — Casablanca — Toulouse (Haute-Garonne) — Liège
Article mis en ligne le 3 novembre 2007
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

José Luis Chamorro Castro avait commencé à être connu au sein de la branche du syndicat des transports maritimes lors d’une grande grève des dockers de La Corogne commencée à l’été 1920. Pendant la dictature de Primo de Rivera, il s’était embarqué comme infirmier maritime et avait gagné l’Argentine où il allait adhérer à la FORA et participer aux luttes des ouvriers portuaires.

Revenu à La Corogne à la fin des années 1920, il avait participé à l’assemnblée tenue à La Corogne en novembre 1928 pour reformer les syndicats de la CNT., Il était alors membre de la FAI et des groupes de défense, du centre social Germinal et défendait les positions les plus radicales au sein de la CNT de La Corogne. En 1931 il était le président du syndicat des transports et le vice-président du syndicat des dockers. Lors d’une assemblée le 2 avril 1934, il critiqua durement le responsable de la branche des transports José Villaverde Velo à qui il reprochait sa modération. Il était alors membre du groupe Orto de la FAI.

Lors de la révolution d’octobre 1934, il fut accusé d’avoir jeté des bombes et fut emprisonné près d’une année.

Après le soulèvement franquiste, il parvenait à s’échapper de La Corogne en décembre 1936 et à gagner Gijon puis Bilbao où il allait être le délégué de la CNT Galicienne en Vizcaye et l’un des responsables du Syndicat national du transport maritime. Il collaborait alors au journal CNT del Norte (Bilbao, 1936-1937). En février 1937 il fut le délégué de la CNT de Gijon au plenum interrégional UGT-CNT du transport maritime du Nord. Après la chute du front nord, il parvint à gagner la zone républicaine et fut affecté à la base navale de Cartagène où il fut nommé secrétaire de défense et fut l’un des fondateurs du regroupement Galicia Ceive qui réunissait les militants libertaires galiciens.

A la fin de la guerre, il parvenait à gagner l’Afrique du nord. Installé à Casablanca, il y participait pendant la seconde guerre mondiale à la résistance. Le 6 novembre 1945, lors d’une assemblée générale tenue à Casablanca, il était nommé avec Antonio Romero et Manuel Belmonte à la commission de relations d’Afrique du nord de la Fédération nationale de la navigation maritime et fluviale en exil. Pus il partait à Toulouse (Haute-Garonne) où il collaborait avec le Comité régional galicien de la CNT en exil animé par José Penido Iglesias et Miguel Vazquez Valiño et à l’édition du bulletin de la régionale Solidaridad (1948-1950). José Luis Chamorro avait ensuite émigré en Belgique où il continua de militer à la FL-CNT de Liège. Il est mort en 1969 à Tribomont (Liège).


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