Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

Tué en 1941

GRASSIOT, Serge

Vendeur de journaux ; cheminot — Bordeaux (Gironde) — Caen (Calvados)
Article mis en ligne le 8 octobre 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Serge Grassiot était au début des années 1930 l’animateur d’un petit groupe individualiste à Bordeaux. Il vivait dans un petit logement d’une maison modeste du cous d’Albret avec sa compagne et sa fille Sergine. Vendeur à la criée du journal L’Echo de Paris (de tendance monarchiste), il fut l’un de ceux qui allaient fortrement influencer Jean-René Saulière André Arru dans son adhésion aux idées libertaires. Ce dernier, dans un manuscrit autobiographique, le décrivit ainsi : « … il connaît deux langues, l’espagnol et l’allemand. Il se débrouille en espéranto. Apprend le russe, fait de la musique, du dessin, possède une bibliothèque très fournie. C’est un autodidacte à l’intelligence vive, à l’esprit acéré. Nous discutons le soir pendant des heures et des heures avec des copains qui se joignent à nous… Sous cette influence j’ai beaucoup, beaucoup appris et surtout aimé apprendre ».

Serge Grassiot a illustré plusieurs numéros de la nouvelle série du journal Lucifer (Bordeaux, 13 numéros de janvier 1934 à janvier 1935) dont le rédacteur principal était Aristide Lapeyre. Son travail de vendeur de journaux ne lui permettant plus de vivre, il était entré après 1936 à la SNCF et fut envoyé en poste à Caen (Calvados). Serge Grassiot a été tué lors d’un bombardement en 1941.


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