Militant syndicaliste et anarchiste, Granger avait participé à l’automne 1920 à la reconstitution du groupe communiste libertaire Terre et liberté de Reims dont faisaient également partie les ouvriers du bâtiment Verdier et Blondel. Le groupe, avec le concours du syndicat du bâtiment, fut l’organisateur de la conférence tenue le 7 novembre à la Bourse du travail sur le thème « Pour l’amnistie intégrale — Pour la liberté d’opinion — Contre l’intervention armée en Russie révolutionnaire » qui fut présidée par Boudoux de la Fédération du bâtiment de la Seine et dont les orateurs avaient été Le Meillour et P. Veber de la Fédération anarchiste et enfin Boudoux. Le 16 janvier 1921, il avait été l’un des assesseurs de la conférence de Louis Lecoin, Sirolle et Henri Duchateau, tenue au Foyer des travailleurs, Boulevard de la Paix, présidée par Labregère et à laquelle avaient assisté environ 120 personnes. En 1922 Granger était le gérant de l’Abri des Tilleuls dit “baraquement” de l’union des syndicats. Le 26 mars 1922 il fut l’un des assesseurs avec Varenne du meeting de soutien à E. Cottin, organisé par le groupe Terre et Liberté au Cirque municipal, dont les orateurs devaient être Colomer et Boudoux — absents pour cause de maladie et remplacés par Salvator de l’Union anarchiste de Paris — et auquel assistèrent environ 160 personnes.