Avant la guerre civile Pilar Grangel (parfois orthographié Granjel) avait été la responsable avec son compagnon Joaquin Ferrer Alvaro (mort en 1931) de l’école « Academia Pestalozzi ». Fondatrice du groupe Brisas Libertarias du quartier de Sants, elle était également une militante féministe et en 1935 appartenait au Groupe Culturel Féminin de la CNT. En mai 1936 elle assistait au congrès de Saragosse, où, déjà mère de deux jeunes enfants, elle recueillait l’enfant d’un gréviste. Elle assura également des cours à l’école fondée par le syndicat CNt du bois.
Pendant la guerre civile elle milita à Mujeres Libres, collabora à son organe et fut nommée responsable de la Maternité de Las Corts. Parallèlement elle participait à l’organisation du comité féminin Solidaridad libertaria de Tarrasa. Elle collaborait également à cette époque à Esfuerzo (Barcelone) organe des jeunesses libertaires (FIJL). Puis elle fut la directrice pédagogique de la maternité de Barcelone jusqu’en juin 1938 où elle participait à l’évacuation d’un groupe d’enfants à Sète (France). Exilée en France, Pilar Grangel, après avoir résidé à Clermont L’Hérault pendant la guerre, s’était fixée en 1945 à Montpellier où elle collaborait à la presse de l’exil dont les hebdomadaires Espoir et Cenit.
Pilar Grangel, malade depuis plusieurs années, est décédée à Montpellier le 18 mars 1987.