Adhérent du Parti communiste, demeurant en 1929, rue Adrien-Lesesne à Saint-Ouen, André Garnier fut l’un des 129 délégués arrêtés à l’issue de la Conférence organisée à Clichy en mars 1929 par le Parti pour ses adhérents de la région parisienne.
Devenu anarchiste, André Granier participa comme délégué au congrès de l’Union anarchiste les 12-13 avril 1936 et fut de mars à septembre 1937, gérant du Libertaire (27 numéros). Il remplaçait à ce poste Jean Gérardin inculpé le 22 mars 1937 avec Roger Boutefeu de “provocation directe aux crimes et délits de conscience” : le 16 septembre, suite à un attentat contre les locaux de la Confédération générale du patronat et de l’union des industries mécaniques, Le Libertaire avait titré « Quand les anarchistes commettent des attentats, ils ne s’en prennent pas aux pierres… mais aux responsables ! », ce qui avait entraîné la saisie du journal et les poursuites. Il fut également gérant du numéro unique de La Società nuova sous-titré periodico d’azione e propaganda libertaria, publié le 26 mai 1937 à Paris par les anarchistes italiens suite à l’assassinat à Barcelone par les staliniens de C. Berneri et F. Barbieri. A. Granier fut ensuite incarcéré et serait devenu catholique au cours de sa détention.
André Granier a été rayé le 31 décembre 1948 des listes d’anarchistes à surveiller en région parisienne.