Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GOY, Philippe

Né le 26 novembre 1887 à Saint-Étienne (Loire) — mort le 5 avril 1920 (?) — tourneur sur métaux — FCAR — CGT — Saint-Étienne (Loire)
Article mis en ligne le 29 septembre 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Philippe Goy fut à partir de 1910 l’un des responsables avec Nicolas Berthet et Benoit Liothier du groupe de Saint-Étienne des Jeunesses Syndicalistes qui comptait une cinquantaine de membres et qui en juillet 1913 deviendra Le Foyer populaire, principal cercle anarchiste local qu’il anima avec Liothier et Laurent Moulin et qui était adhérent à la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR).

Le 12 octobre 1913, avec les compagnons Charras et Bénetirére, il avait été arrêté lors d’une distribution de tracts antimilitaristes et avait été poursuivi avec ses compagnons pour “provocation de militaire à la désobéissance”.

Fondateur en avril 1913 du Comité de Défense Sociale (CDS), Goy en fut nommé secrétaire et entama, dans le cadre de la lutte contre les bagnes militaires, une campagne de soutien en faveur de Brotte, un jeune ouvrier stéphanois. Le 12 octobre 1913 il fut arrêté avec Marius Charrial (ou Charrat) et R. Benetière lors d’une diffusion de tracts antimilitaristes à la caserne Rulières. Tous trois furent condamnés le 1er novembre à deux mois de prison. Dans Les Temps nouveaux (15 novembre 1913) tous trois avaient protesté contre le compte rendu paru dans L’Humanité du 1er novembre, affirmant qu’ils n’étaient pas libertaires mais antimilitaristes.

Après la déclaration de guerre, Goy, qui était inscrit au Carnet B comme « anarchiste dangereux », se cacha un certain temps dans les bois du Pilat avec Benoit Liothier et Jean-Baptiste Rascle pour éviter une éventuelle arrestation. Puis avec notamment Jean Seigne et Charles Flageollet il participa à la réorganisation du groupe anarchiste local. En 1916 il fut l’un des fondateurs du groupe des Amis de Ce qu’il faut dire, du nom du journal pacifiste édité par Sébastien Faure. Pendant l’agitation contre la guerre menée dans la bassin de la Loire, il participa aux grèves de 1918 et fut arrêté et emprisonné à Clermont-Ferrand. Début 1920 il était toujours membre du groupe anarchiste communiste de Saint-Étienne.

Selon la police, Philippe Goy serait décédé le 5 avril 1920.


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