Albert Goldschild était le frère de Léon et de Jean Goldschild Goldsky. Militant anarchiste avant la première guerre mondiale, notamment à la Fédération révolutionnaire communiste (FRC), Albert Goldschild, qui demeurait rue de la grange aux Belles, était un des rédacteurs de la revue mensuelle Le Mouvement anarchiste (Paris, 7 numéros d’août 1912 à février 1913) publiée par le Club anarchiste communiste dont il était le secrétaire. La revue fondée par Edouard Boudot était tirée à l’imprimerie communiste L’Espérance (rue de Steinkerque, Paris 18) et eut pour gérant Pierre Ruff puis pour le dernier numéro Georges Durupt. Le Club anarchiste, dont le siège se trouvait au 25 rue de Clignancourt (XVIIIe arrr.) avait été fondé en octobre 1911 et comprenait notamment G. Durupt, H. Combes, V. Gambachidze, E. Corrard, A. Dauthuille, A. Mournaud et P. Ruff.
Il collabora ensuite, avec entre autres E. Boudot, à la revue Le Réveil Anarchiste (Les Lilas, 3 numéros du 1er avril au 1er mai 1914) dont le gérant était Charles Bedouet. Il était également membre du groupe des Amis du réveil anarchiste et du groupe Les Amis du Libertaire et demeurait alors 2 rue de Palestine (XIXe arr.).
En juin 1914, aux cotés de Victor Gandut, il représentait la FCA au Comité d’initiative qui venait de se former “dans le but de jeter les bases d’une organisation contrer-réactinnaire et faisant appel à toutes les énergies décidées à repousser les menées césariennes ainsi que toute tentative de guerre criminelle”. Le comité réunissait des militants syndicalistes — Jean Ollivier du syndicat de la chemiserie lingerie — des anarchistes et des socialistes dont Capocci, Ernest Bonnet et Sabat.
Au début de l’été 1913 il fut nommé secrétaire de la commission d’organisation du congrès anarchiste initié par la Fédération anarchiste communiste et les groupes des Temps nouveaux, devant se tenir du 15 au 17 août à Paris. Il était notamment assisté de J. Guérin chargé de recueillir des fonds pour les frais du dit congrès. Faisant part de ses impressions sur le congrès, il notait « Ce qui pour moi domine le congrès — sans diminuer l’importance des autres questions — c’est le très utile débat sur le syndicalisme. Une longue discussion avait fait apparaître tout l’intérêt qu’éveillent chez les anarchistes les questions d’organisation ouvrière, le scrupule avec lequel ils les abordent, Broutchoux et Dhooghe l’ont close par d’heureuses paroles qui, à cette heure de malaise, devaient être prononcées. Elles seront un encouragement aux militants ouvriers restés fidèles à l’action révolutionnaire ». (cf. Les Temps nouveaux, 23 août 1913).
Durant la guerre, il fut tout d’abord maintenu réformé en décembre 1914. I ; était alors réfugié en Angleterre. Revenu en France il participa avec entre autres R. de Marmande à la fondation de la revue bilingue Les Nations (7 ou 8 numéros) qui réunissaient des pacifistes français et anglais. En avril 1917, il fut finalement mobilisé et versé dans les chasseurs à pied où il resta jusqu’à sa démobilisation en 1919.
Après la guerre il adhéra au parti communiste. Il fut ultérieurement membre du Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP) de Marceau Pivert et collabora à la revue syndicaliste révolutionnaire La Révolution prolétarienne (voir sa notice complète dans le Maitron)
Albert Goldschild est mort à Paris le 1er septembre 1974.