Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GIROLO, Eugenio “Eugebio VATTELACERCA” ; “Attilio REGOLO”

Né à Andalo Valtenillo le 2 janvier 1886 — mort le 27 mars 1937 — Ouvrier mécanicien — USI — (Suisse) — Milan (Lombardie) — Carrare — Bruxelles
Article mis en ligne le 31 août 2007
dernière modification le 9 août 2024

par R.D.

Né dans une famille paysanne très pauvre, Eugenio Girolo avait émigré très jeune en Suisse d’où, fin 1903, il collaborait au journal Il Libertario (Spezia). En juillet 1904 il s’installait à Schaffaussen d’où il envoyait régulièrement des correspondances au journal Il Grido della folla (Milan). L’année suivante il était sous le pseudonyme de Eugenio Vattelacerca le correspondant de L’Aurora de Ravenne. En 1906 il s’installait dans le canton de San Gallo et intensifiat sa collaboration à la presse libertaire. En juilet 1906 il tentait d’organiser à Bâle une conférence sur « Umberto et Bresci » qui était interdite suite à l’intervention du consulat italien.

En décembre 1906, il quittait la Suisse pour Milan où il travaillait comme mécanicien et vivait chez divers compagnons ou à l’imprimerie de La Protesta umana(1906-1909) dans laquelle il écrivait sous divers pseudonymes : Olorig, Girolo, E. Vatellacerca, Attilio Regolo. Parallèlement et chaque dimanche il donnait des conférences pour les compagnons de la région. C’est à la suite d’une de ces conférences, à Piacenza d’Adige, que, pour « outrages à carabiniers », il était arrêté et condamné à 40 jours de prison. Puis il retournait en Suisse, à Arbon, dont il était expulsé après le 1er mai 1908 et rapatrié à Andalo. Quelques jours après il était en France à Mülhausen (Alsace) où il était arrêté et expulsé pour « possession de propagande anarchiste ». Il restait peu de temps en Italie car dès décembre 1908 il était de nouveau à Arbon en Suisse. En 1911 il s’insatallait à Rorschach et à partir de 1912 commençait à collaborer au Réveil — Il Risveglio (Genève) sous le pseudonyme de Maligno et faisait l’apologie de l’attentat d’Antonio D’Alba contre le roi d’Italie. La police le qualifiat alors d’être avec Bertoni « Le plus actif et violent des conférenciers anarchistes existant en Suisse ». En 1914 il déménageait à Horgen, près de Zürich et continuait son activité de conférencier. Pendant la guerre, il restait en Suisse et était condamné par le tribunal militaire de Milan pour « désertion ».

A la fin du conflit il était expulsé de Suisse et rentrait en Italie d’abord à Milan puis en avril 1920 à Carrare où il était nommé secrétaire adjoint à la propagande de la Chambre du travail. En juillet 1920 il participait au congrès anarchiste national tenu à Bologne.

En 1925 il émigrait clandestinement en France, à Paris, puis en juin 1926 au Luxembourg. Expulsé en 1927 il se réfugiait alors à Bruxelles puis dans la région de Liège. Bien qu’en très maivaise condition physique et pratiquement sans ressources, il continuait en 1936 et début 1937 à participer aux réunions des anarchistes italiens jusqu’à son décès d’une méningite à l’asile de Beckheim (Bruxelles) le 27 mars 1937.


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