Augustin Gillet habitait, 75, rue d’Orléans, à Montrouge (Seine). Anarchiste individualiste, il fut à partir de janvier 1911 gérant de l’hebdomadaire L’Anarchie (Paris/Robinson, 485 numéros du 13 avril 1905 au 30 juillet 1914) d’Albert Libertad et où il avait remplacé Alzir Hella. Vers 1912 il avait été condamné pour « délit de presse », était parti à l’étranger et avait été remplacé à la gérance par Labregère.
En 1914, Gillet fut mobilisé au 2e régiment de cuirassiers auquel il appartenait encore en avril 1916. En octobre 1916 ul avait été versé comme maçon pour la Défense nationale dépendant du 47e Régiment d’artillerie de Besançon. En juin 1918 il se trouvait à Montbélaird et était en correspondance avec Henry Zisly qui lui envoyait divers placards que Gillet assurait qu’ils étaient « dans d’autres mains que les miennes, il est natuel que je choisisse mes têtes pour les donner, car je ne voudrais oas me permettre de les donner à n’impote qui que ce soit, je craindrais fort qu’ils en fassent un mauvais usage, ils les auraient déchirés avant de les avoir lus ». (Cf. lettre à Zisly 30 juin 1918).

En 1923 il figurait sur une liste d’anarchistes disparus du département de la Seine.

Il s’agit sans doute du Gillet qui, en février 1908, avait été pressenti par Libertad pour être candidat abstentionniste dans le XIe arrondissement.