Dictionnaire international des militants anarchistes
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Né à Sacile le 9 janvier 1909
ASTOLFI, Silvio
Maçon - Buenos-Aires (Argentine)
Article mis en ligne le 31 juillet 2007
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Silvio Astolfi avait émigré en 1927 en Argentine, où à Buenos Aires il devenait l’ami de Severino Di Giovanni qui exerçait sur lui une forte influence et le faisait adhérer à son groupe illégaliste auquel appartenaient également les fréres Scarfo, Emilio Uriondo, José Paz, Giulio Montagna, Giuseppe Romano, Agostino Cremonesi et Jorge Tamayo. Entre 1928 et 1930, Astolfi, qui avait épousé America Josefina Scarfo, a participé à la plupart des expropriations et des attentats réalisés par le groupe et qui seront à l’origine de dures polémiques au sein du mouvement libertaire argentin.

Après l’exécution le 1er février 1931 de Di Giovanni et de Paulino Scarfo, il s’intégrait au groupe illégaliste de l’anarchiste chilien Jorge Tamayo Gavilan avec lequel il participait en tant que chauffeur le 2 mai 1931 à l’attaque d’un convoyeur de fonds. Lors de la fuite et dans un échange de tirs avec des policiers, Astolfi était blessé à la tête et un de ses compagnons, Morman, âgé de 18 ans, tué. Après avoir abandonné la voiture, tandis que Tamayo partait de son coté, Astolfi, en sang tentait de semer la police. Après une longue poursuite à pieds et en taxi et plusieurs échanges de coups de feu au cours desquels il blessait et tuait au moins trois policiers, Astolfi était finalement évacué par un taxi qui passait là par hasard et dont le chauffeur était un militant de l’Union des résistance des chauffeurs. Caché d’abord chez Benedicta Settecase et Gioacchino Scorraro Bayo, puis fin mai chez Nicola Recchi et enfin chez Gino Gatti, Astolfi était conduit par ce dernier à La Plata où le docteur Delachaux, ami des anarchistes, le soignait de ses graves blessures. Puis Astolfi se réfugiait à Montevideo où il allait rester deux ans –selon d’autres sources il serait parti pour Barcelone pour rejoindre B. Durruti (cf. Bayer).

Le 10 août 1933 il participait à une réunion anarchiste à Buenos Aires et parvenait à s’enfuir lorsque la police investissait l’immeuble et arrêtait de nombreux compagnons dont Marello Fune, Antonio Bragio, Antonio Gonzalez, Giovan Battista Bustamante, Filippo Biarritz, José Rodriguez et Umberto Lanciotti. On perd ensuite sa trace. Figurant jusqu’en 1942 sur toutes les listes de recherche dressées tant par la police argentine que par les autorités fascistes italiennes, il aurait été tué, selon Umberto Lanciotti, vers la fin des années 1930 par les services secrets ou la police argentine.


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