Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

Né à Palaia (Pise) le 15 juillet 1891

GIANNINI, Adarco

Journalier agricole — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 26 juillet 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Adarco Giannini, qui avait commencé à travailler dans les champs dès l’âge de treize ans, avait émigré en France en 1912. En novembre 1913, depuis Marseille, il souscrivait à l’hebdomadaire anarchiste L’Avvenire Anarchico (Pise, 1910-1922) et était déjà l’objet de la surveillance de la police. Il ne répondait pas l’appel sous les drapeaux en 1915 et était déclaré déserteur. Arrêté à la fin de l’année 1916, il était extradé en Italie où il était affecté au 26e Régiment d’infanterie basé à Piacenza et signalé par la police comme devant être particulièrement surveillé.

A la fin de la guerre, il retournait à Marseille où en 1921 il se chargeait de récolter des souscriptions pour L’Avvenire anarchico. Abonné à la revue Pensiero e volontà (Rome, 1924-1926) éditée par Errico Malatesta, il participait en septembre 1925 à une réunion agitée à Marseille où, aidé par Pietro Sini et Lorenzo Flores, il empêchera Giulio Bacconi de frapper Paolo Schicchi suite à la polémique qu’il avait lancé contre les anarchistes adhérant au mouvement garibaldiste. Après avoir participé à la manifestation du 1er mai 1926 organisée à la Maison de Provence, il faisait en juin une tournée de propagande à Roquefort la Bedoule avec Bacconi et Odaire Martelli. Lié à P. Schicchi, il était l’un des principaux diffuseurs du journal La Diana (Paris, 1926-1929) de Renato Siglich, dans les milieux individualiste italiens du quartier d’Endoume à Marseille.

Fin 1929 il était considéré comme l’un des principaux animateurs des groupes anarchistes italiens de Marseille et était inscrit comme « anarchiste dangereux » sur les différentes listes de « subversifs » émises par les autorités fascistes italiennes qui considéraient, début 1938, qu’il avait réduit son militantisme. On ne sait pas ce qu’il est devenu par la suite.


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