Frédéric Garrec (ou Félix Garrel, selon les sources), était ouvrier aux écritures à l’Arsenal maritime de Toulon (Var), direction des Constructions navales. Il demeurait 1 place Robespierre. Animateur de la Fédération communiste libertaire, il siégeait à la commission exécutive du comité local du Front populaire au titre des Anciens combattants pacifistes. En 1935, F. Garrec était secrétaire général de la section de Toulon de l’Union des jeunesses pacifistes de France. Il se désolidarisa du Front populaire en mai 1936 en raison de son programme d’action qu’il jugeait trop modéré. Secrétaire du groupe La Jeunesse libre de Toulon, il participa activement à la campagne antiélectorale de la Fédération anarchiste provençale (FAP) lors des élections législatives de 1936 pour laquelle 20.000 tracts avaient été tirés et une affiche imprimée, illustrée par Bertoccio et rédigée par J. Gleize. Il collaborait également au Bulletin intérieur de la FAP (Toulon, 11 numéros d’octobre 1935 à août 1936) dont le responsable était F. Dumas. A l’été 1936 il était responsable d’une équipe cinématographique itinérante qui présentait dans la région les films réalisés en Espagne par la CNT-FAI. L’année suivante il était le secrétaire du groupe Action libertaire réunissant militants de la FCL et de la Fédération anarchiste de langue française et assumait le secrétariat du Comité local de défense de la révolution espagnole.
Il y a sans doute identité avec Frédéric Garrec qui en 1938 était un des délégués de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA) à Perpignan e le trésorier de la « Federación de comités españoles de acción antifascista en Francia » qui lors de son IVe congrès tenu à Carcassonne les 29-30 octobre 1938 avait réuni 53 délégués représentant 289 comités réunissant 70.000 adhérents ainsi que des délégués du Conseil national de SIA et de la section française de SIA.