Dans les années immédiates d’après la première guerre mondiale, Mario Garello avait participé aux grands mouvements de grève à Turin. En 1924 i avait été licencié de l’usine où il travaillait comme ouvrier mécanicien à la suite d’une réduction de personnel ; Etroitement surveillé après l’arrivée au pouvoir des fascistes, il était considéré comme un « élément particulièrement dangereux ».
En septembre 1929 il parvenait à gagner clandestinement la France et s’installait à Lyon. Ouvrier ajusteur à Villeurbanne, il était membre du cercle Sacco e Vanzetti et participait à toutes les activités antifascistes des réfugiés italiens et en particulier à l’aide aux victimes politiques et à la diffusion de propagande auprès des émigrés italiens. Il était en relations avec les groupes clandestins de Turin Barriera di Niza et Barriera di Milano. Il participait également aux activités de la Ligue italienne des droits de l’homme (LIDU) en faveur du droit d’asile. En août 1937 il décidait de rentrer en Italie et après avoir signé un document où il déclarait « ne plus vouloir s’occuper de politique », obtenait un passeport auprès du consulat de Lyon. Toutefois il restait très peu de temps à Turin et revenait en France à Lyon. On ignore ce qu’il est devenu par la suite.