Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GANDREY, Charles

Né le 25 avril 1888 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) — Ouvrier tourneur ; ouvrier du bâtiment — FCA — CGT — Paris
Article mis en ligne le 29 juin 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Charles Gandrey était le demi-frère du syndicaliste anarchiste Jules Massot. En 1912, il était membre du conseil d’administration du syndicat général du Bâtiment de la Seine, et fut gérant du Libertaire d’août 1912 à août 1913.

Le 3 mars 1913, il présida, salle des Sociétés-savantes, à Paris 6e, un meeting contre la répression dont la FCA était victime.

Le 12 avril 1913, Charles Gandrey fut désigné secrétaire de la FCA. Il s’agissait en fait d’une désignation de pure forme. La FCA devait imprimer 50 000 brochures intitulées Contre les armements, contre la loi de trois ans, contre tout militarisme. Léon Jahane et Lucien Belin, secrétaire et trésorier de l’organisation, refusèrent d’endosser la responsabilité des poursuites judiciaires qui ne manqueraient pas de s’ensuivre. Finalement Charles Gandrey prit la responsabilité légale, Jahane et Belin conservant officieusement leurs fonctions. Il était, à la même époque, trésorier des Amis du Libertaire. Il résidait alors 52, boulevard de Belleville.

Comme attendu, Charles Gandrey fut poursuivi par la justice pour la brochure Contre les armements, contre la loi de trois ans, contre tout militarisme. À la même époque, il fut poursuivi pour deux articles parus dans Le Libertaire et signés de Édouard Lebreton (Édouard Sené) et de Lucien Léauté.
Condamné à 5 ans de prison pour « sabotage de la mobilisation » — affaire de la revue Le Mouvement anarchiste (Paris, 7 numéros d’août 1912 à février 1913) fondée par Boudot et dont le gérant était Pierre Ruff puis Georges Durupt — il préféra se réfugier en Belgique début juin 1913 pour échapper aux diverses poursuites dirigées contre lui. Il s’installa au 94, rue de l’Église-Sainte-Anne à Koekelberg-lez-Bruxelles ; Le Libertaire communiqua sa nouvelle adresse, et sa compagne Marie Bertin, (née le 16 avril 1892 à Saint-Ouen) vint le rejoindre le 16 juillet.

À la fin août, il était pourtant de retour à Paris pour préparer la dissolution de la FCA et la mise sur pied, à la place, de l’union régionale parisienne de la FCAR.

Le 6 janvier 1914, il fut condamné par contumace par la 9e chambre du tribunal correctionnel à dix-huit mois de prison pour « provocation de militaires à la désobéissance » pour la brochure, à six mois pour l’article de Sené. Le 13 janvier, la même chambre le condamna à six mois de prison pour l’article de Léauté.

Pendant la guerre, en Belgique, il aurait été condamné par les Allemands à trois ans de forteresse pour « espionnage » (trafic de correspondance) et interné en Allemagne.

Après la guerre, il retourna en Belgique avec sa compagne. Le 25 avril 1920, l’hebdomadaire Le Libertaire publia sa lettre ouverte à Claude Content intitulée « Au sujet des mufles ».


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