Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GALLAND, Alfred “FREDO”

Né dans le Limousin — se suicide en 192 ? — Ouvrier du bâtiment — CGT –CTM — Paris — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 29 juin 2007
dernière modification le 9 août 2024

par R.D.

Militant d’origine limousine, Alfred Galland Frédo était avant la première guerre mondiale membre du syndicat du bâtiment de Paris. Pendant une année il vécu à La Ruche de Sébastien Faure, où, selon le témoignage de Martial Desmoulins « fin braconnier, il alimenta en faisans et autres volatiles de la forêt de Rambouillet, la table des enfants et des copains de la Ruche ».

Au début de la guerre il fut insoumis et se réfugia en Italie. A la déclaration de la guerre entre l’Italie et l’Autriche, il tenta de passer en Suisse à pieds et fut retrouvé à moitié gelé dans la montagne. Il fut par la suite incorporé au 63e régiment d’infanterie de Limoges.

A la fin de la guerre il était à Marseille où en décembre 1920 il fut nommé trésorier adjoint du bureau provisoire de la Confédération des Travaileurs du Monde (CTM), une première scission de la CGT regroupant les syndicalistes révolutionnaires. Les autres membres du bureau étaient Raymond Péricat (secrétaire général), Mortimer Louy (secrétaire administratif), Boisson (secrétaire à la propagande) et Groubier (trésorier). Alfred Galland mourut quelques années plus tard à Marseille d’une façon dramatique racontée par M. Desmoulins : « Comme il avait eu les pieds gelés, la gangrène s’y mettant, à l’hôpital de la Conception, la veille où on devait lui couper les deux jambes, après s’être ouvert les veines, il se pendra avec ses bretelles à l’espagnolette de la fenêtre de sa chambre, dernier soubresaut de révolte du vieil anar, jetant avec mépris son suicide à la face de la société, cause de son malheur ».


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