Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GALLINELLA, Giovanni

Né à Rome le 14 mars 1903 — mort en déportation en 1945 — Forgeron — Rome
Article mis en ligne le 26 juin 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Giovanni Gallinella avait commencé à militer après la première guerre mondiale dans le mouvement libertaire romain. Il avait participé aux groupes de défense « Arditi del Popolo ». En 1925 il était poursuivi pour « rebellion à agent de la force publique ». Le 15 juin 1930 il était arrêté lors d’une réunion dans une auberge de la zone de Borgo Pio où plusieurs compagnons avaient l’habitude de se retrouver pour discuter de la situation et recueillir des fonds pour les prisonniers politiques. Traduit en justice avec G. Luzzi, A. Simmi, N. Capecchi, A. Paradisi et plusieurs militants républicains et communistes, il échappait au confinat, étant considéré comme l’un des moins dangereux des accusés. En janvier 1931 il était condamné à trois mois de prison, puis le 27 avril 1931 il était condamné à trois ans de confinat et interné à Ponza. A sa libération en août 1934 il rentrait à Rome où il continuait de participer au Comité de soutien aux victimes politiques. Le 28 décembre 1936 il était à nouveau condamné à quatre ans de confinat et interné à Ventotene où il sera plusieurs fois puni pour « indiscipline », puis à Tremiti.
Libéré le 31 août 1943, il regagnait Rome et intégrait immédiatement la résistance armée dans le groupe partisan du républicain Vincenzo Baldazzi, tout en participant à la réorganisation clandestine du mouvement libertaire. Arrêté par les Allemands lors de la rafle du 26 décembre 1943, il était ensuite déporté le 5 janvier suivant (transport n°16) avec plusieurs compagnons romains — dont A. Bianchini, R. Lotti, G. Cimaroli, G. De Giuli, B. Di Flavio, G. Bianchedi, A. Di Giacomo e F. Galeotti — au camp de concentration de Mauthausen (matricule 42098). Puis il fut transféré au camp annexe de Schwechat-Floridsdorf avant d’être renvoyé à Mauthausen où il décédait dans les premiers mois de 1945.


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