C’est à la fin des années 1920 qu’Antonio Gallego Nicolas avait émigré en France et s’était installé dans la région de Grenoble. Dès le déclenchement de la guerre civile, il partait pour l’Espagne (en juillet ou en août ?) et combattait, sans doute en Catalogne, dans les rangs des Brigades Internationales ou plus vraisemblablement dans une section internationale des colonnes de la CNT. Il aurait quitté l’Espagne après les évènements de mai 1937 à Barcelone.

Pendant l’occupation nazie, il participait dès 1942 à la résistance sous le nom de Adan dans la région de Grenoble, sans doute dans les maquis de la zone de Saint-Martin d’Hyères où il était responsable d’un groupe de maquisards. Le groupe avait été ensuite incorporé au détachement Liberté puis au 5e bataillon des Francs-Tireurs et Partisans (FTP-MOI). Après avoir participé à la libération de Villeurbanne, le groupe essentiellement composé d’Espagnols mais comprenant également des italiens et des polonais, eut la mission d’intercepter une compagnie allemande dans une forêt près du marais de Jonage. Une jeune polonaise de la résistance, munie d’un drapeau blanc était envoyée pour demander la reddition des soldats allemands. Elle était abattue de plusieurs balles et c’est en tentant d’aller la récupérer qu’Antonio Gallego était à son tour encerclé par les soldats allemands et tué à coups de baionettes. Son corps sera transféré à Grenoble où les honneurs militaires lui seront rendus.

Antonio Gallego était très lié à Honorato A., un autre militant de la CNT originaire de Albox (Murcia), responsable également d’un maquis en Savoie et qui dans à la fin des années 1940 et début 1950 participait à la résistance en Espagne.