Fille d’ouvriers d’Ekaterinoslav, Nastia Galaieva, à force de persévérance, était devenue institutrice des écoles primaires. Militante anarchiste depuis 1905, elle avait été arrêtée en 1908 et condamnée aux travaux forcés. En 1915 elle avait été déportée en Sibérie d’où elle revenait avec la santé complètement ruinée et un début marqué de phtisie ce qui ne l’empéchait pas de participer au mouvement révolutionnaire.
Son compagnon, Paul Arsentiev était assassiné sous ses yeux par les troupes de Petlioura. Brisée physiquement et moralement elle continuait pourtant d’aider les compagnons. Aux cotés d’Olga Taratouta elle participait à la Croix rouge et sauvait la vie à plus d’une dizaine de bolchéviques.
En novembre 1920 elle était arrêtée par les bolchéviques à Kharkov et emprisonnée plusieurs mois sans justification. Ce n’est qu’après les déclarations de médecins de Moscou, affirmant que Galaieva « dans l’état aigu de sa maladie, vivait ses derniers jours » qu’elle était remise en liberté conditionnelle sous la surveilance de la Tchéka de Moscou.