Eugène Cana se maria avec Augustine Delpuech, blanchisseuse le 2 octobre 1869 à Paris (XIe arr.).
Il était le père de 7 enfants dont Eugène, Louis Cana, mouleur en bronze et demeurait 31 rue Amelot. La déclaration de naissance était faite par la sage-femme, Pierre Cana étant noté absent.
Le 13 juin 1884, Pierre Cana figurait sur une liste d’anarchistes appartenant à plusieurs groupes, considéré comme meneurs et à poursuivre en priorité. Il faisait partie des groupes du XXe arrondissement, des Amandiers et de L’Alarme.
Début 1883 il était membre du groupe anarchiste du XXe arrondissement avec notamment Pouget, Holtz, Mérot, Rebourg (ou Rebours) et Zher.
Le père et le fils Cana (leur nom était orthographié Canat par la Préfecture de police) fréquentaient en avril 1892, le groupe le Cercle l’International qui se réunissait tous les dimanches, dans l’après-midi, salle Horel.
Le père et le fils se trouvaient sur une liste d’anarchistes dangereux en 1894. En 1894, son atelier d’étalages se trouvait, 135 rue de Ménilmontant où son fils travaillait avec lui et il demeurait 24 rue de Ménilmontant.
Le 2 mars 1894, les brigades de recherches de la Préfecture de police de M. Fédée et de M. Boy procédaient à une trentaine de perquisitions et d’arrestations ; celles-ci amenaient, à six heures du matin, les arrestations de vingt-deux anarchistes militants, dont Pierre Cana, mais chez lui la perquisition ne donnait aucun résultat.
Cana fut écroué au Dépôt dans la matinée, et mis à la disposition du parquet. Il fut libéré le 7 mars 1894, en même temps que son fils.
Il figurait sur l’état des anarchistes au 31 décembre 1894. Il demeurait 56 rue Sedaine, il était également sur celui du 31 décembre 1896, sur l’état de 1901, il était noté décédé le 20 septembre 1900.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°12.458 (le père et le fils avaient le même dossier).
En 1898, il demeurait 2 rue Keller.
Eugène Pierre Cana est décédé à Draveil le 20 septembre 1900.