Fils de Cyriaque, Fidèle et de Léonie Cespin, Cyriarque Magniez servait en 1890 d’intermédiaire entre les groupes anarchistes de la région de Genève, du Rhône, de la Loire et de l’Isère, pour le colportage des brochures anarchistes.
Le 18 novembre 1890, il avait été arrêté à Perly, près Saint-Julien, sur le territoire suisse et écroué à la prison Saint-Antoine à Genève, sous l’inculpation de vol d’une montre. Il venait de Genève où il avait été hébergé par Moise Ardaine. Au moment de son arrestation, Magniez avait été trouvé porteur d’un certain nombre de brochures et de journaux anarchistes qui lui avaient été remis chez le sieur Ardaine et qu’il se disposait à introduire en France, notamment 17 numéros de la brochure interdite L’International, 15 numéros du Père Peinard, journal dont le sieur Wrill Licuen, de Genève est le rédacteur, 8 numéros de la brochure Aux conscrits, 5 numéros de la brochure Vive le vol, 5 numéros du journal La Révolte, organe communiste anarchiste, publié à Paris, divers numéros des brochures Le Salariat, Influence morale des prisons, Richesse et misère, La Paternité anarchiste, un catalogue de livres et brochures anarchistes, 8 listes de souscription au journal L’Insurgé, organe communiste anarchiste de Grenoble, diverses chansons anarchistes, l’adresse du sieur Ardaine à Genève et une enveloppe de lettre portant la marque suivante : M. A. Chiroux. Lecerf (?), Cambrai.