Louise Heuchel qui avait commencé à travailler très jeune, était ouvrière giletière. Au chômage au début des années 1910, elle avait été arrêtée en novembre 1912 pour « prostitution clandestine » ; elle avait alors déclaré que « sans travail, elle se livrait à la prostitution pour subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux de son enfant âgé de trois ans. » Elle travailla par la suite comme blanchisseuse puis à partir de 1919 comme ouvrière recolleteuse. En mai et juin 1919 elle fut particulièrement active lors des grèves de la métallurgie.
Enthousiasmée par la Révolution russe elle avait adhéré au Parti communiste et au syndicat CGTU des métaux.
En 1923 Louise Heuchel était membre avec notamment Marie Guillot, Montégudet, Marguerite Pascouan, Marie Louise Beton et Amélie Planteline de la minorité syndicaliste révolutionnaire et anarchosyndicaliste de la Commission féminine de la CGTU, commission dont elle était la secrétaire. En novembre 1923, lors du congrès CGTU tenu à Bourges où elle était déléguée, elle s’était opposée à d’autres délégués communistes, à propos de la subordination du syndicat au parti.
Le 11 janvier 1924 elle avait été témoin des affrontements survenus à la Maison des syndicats où avaient été tués plusieurs compagnons dont Adrien Poncet (voir ce nom). Elle témoigna, avec notamment Marguerite Pascouau dans Le Libertaire (13 janvier) avoir vu les communistes ouvrir le feu.
Au milieu des années 1920 elle participait aux débats contradictoires du Club des insurgés de Colomer.