Jacques Collardo était arrivé à Marseille sans doute en 1914. Il résida 47 Boulevard de Paris, était marié à un française, Hélène Tournier dont il eut une fille en 1915. Au début des années 1920 il participait à toutes les réunions anarchistes où il prenait souvent la parole. Se sachant surveillé par la police, il rentrait chez lui enfaisant de nombreux détours, notamment le 29 décembre 1921 après être intervenu dans un meeting de protestation contre les massacres d’ouvriers en Espagne. Le 31 décembre, lors d’une réunion organisée à la Bourse du travail par le Comité pro-presos dont il étaitmembre et la Fédération anarchiste du sud, il intervint sous le nom de Matero. A cette même époque la notice de police notait qu’il avait reçu un colis de brochures de Sébastien Faure.
Au printemps 1923, au sein du Comité pro-presos, il fut partie de la majorité qui décida que le Comité ne devait avoir comme seul but que la défense des camarades d’Espagne, contre l’avis du président du Comité, Julian Valles qui voulait soutenir des compagnons arrêtés en France à Puisserguier pour vol et assassinat du patron d’un café.