Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CAVAGNARI, Uriel « GASPAR » ; « HENRI »

Né le 15 août 1845 à Este (Italie) — Ouvrier sculpteur statuaire ; journaliste — Italie — Paris — Billancourt — Londres
Article mis en ligne le 6 décembre 2023
dernière modification le 13 décembre 2024

par R.D.

Après avoir été condamné à Rome pour diffamation, Uriel Cavagnari dit Gaspar, ancien officier de l’armée garibaldienne, s’était réfugié en France en juillet 1894, d’abord à Nice, puis en juillet 1895 à Paris dans divers garnis, à Coubevoie, puis Bellevue (1896) dont il avait été expulsé pour non paiement de loyer et enfin dans le Bas Meudon où après avoir à nouveau été expulsé, à Billancourt où il résidait avec la jeune Carlotta Ghersi (18 ans) dont selon la police elle était la compagne, et un jeune garçon prénommé Paolo Ghersi (12 ans environ) qu’il aurait enlevé à son ancienne maitresse à Rome. S’agit il de la femme âgée de 47 ans et se disant espagnole qui l’avait rejoint à Billancourt ? Cavagnari qui se faisait appeler Gaspard se disait espagnol à Billancourt où il travaillait comme ouvrier sculpteur statuaire.
Selon la police il avait en fait jamais travaillé, était souvent dans une grande misère et « on l’avait plusieurs fois entendu tenir des propos anarchistes » et était suspecté dans ses divers logements de « s’être livré à diverses expériences de chimie ».
Le 11 novembre 1898, fiché comme anarchiste il avait été arrêté pour « association de malfaiteurs ». et le 1er octobre 1898 il avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion de France. Il avait alors gagné l’Angleterre d’où il avait ultérieurement écrit plusieurs courriers au ministre de l’Intérieur pour demander le report de son arrêté d’expulsion, prétendant « avoir renoncé à toute opinion politique » lors de son arrivée en France.

En mai-juin 1904 il avait été signalé de passage à Paris sous le nom de Paolo Luigrini et avait logé dans un garni du Passage Moulin.

En Italie il avait été marié à Maria Gentilini avec laquelle il avait 4 enfants et dont il vivait séparé avant son exil en France.


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