Théodore Schestakov, qui avant 1893, avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion de France, figurait en 1894 sur une liste d’anarchistes résidant à l’étranger. Selon un courrier du Département fédéral de justice et de la police suisse qui le qualifiait de nihiliste, il s’était établi régulièrement à Genève comme étudiant à l’université. A l’expiration de son permis de séjour il n’en avait pas demandé le renouvellement et avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion le 13 octobre 1893. Puis comme il n’avait pas eu d’activité politique, il lui fut permis de poursuivre son année universitaire et l’arrêté avait été rapporté, permettant à Schestakov de quitter librement Genève pour la destination de son choix.