François Salis (parfois orthographoé Salisse) demeurait à Saint-Denis, 12 puis 6 rue Chabrol, était marié et père de deux enfants et était employé chez un fabricant de tissus de Villetaneuse. Comme de très nombreux compagnons, tant à Paris qu’en banlieue et en province, il fut arrêté le 22 avril 1892 préventivement à la manifestation du 1er mai. Lors de son interrogatoire il avait déclaré : « J’ai fait partie autrefois du groupe blanquiste Le Réveil social de Saint-Denis, mais je l’ai quitté il y a environ quinze mois et depuis je n’ai plus fait partie d’aucn groupe… Je suis anarchiste, mais je réprouve absolument les actes de violence… Je n’ai jamais été en correspondance avec des anarchistes de province. Je n’ai jamais possédé ni armes, ni brochures, ni journaux ; l’argent que je gagne ne sert qu’à acheter du pain ».