Espérantiste et adepte de l’économie distributive, Henri Dalgon entretint longtemps une amitié à travers une correspondance écrite avec Louis Lecoin et le poète Eugène Bizeau. Il était adhérent d’associations dont il lisait la presse qu’il soutenait au moyen de souscriptions fréquentes : Libre Pensée, l’ADMD, Union Pacifiste. Il intervenait dans ces associations en réaffirmant toujours les valeurs et l’éthique des libertaires. Abonné au Monde libertaire de la Fédération anarchiste, au Libertaire de l’Union des anarchistes notamment, il diffusait la presse libertaire autour de lui, à Saint-Laurent la Vernède (Gard) où il vivait.
Il écrivit trois livres retraçant sa vie et édités à compte d’auteur. Les séances de signatures des livres et les présentations en librairies lui permirent de faire de la propagande pour les idées qui fondèrent son engagement personnel et sa vie. Il devint une figure locale reconnue pour ses opinions.
Formant un couple fusionnel, Henri et Anna Dalgon (née Baronnat) avaient décidé de ne jamais se séparer et d’en finir ensemble lorsque l’un des deux seraient une charge trop lourde pour l’autre. Anna, (« Anita ») était atteinte de la maladie d’Alzheimer. Le 26 octobre 1992, ils se donnèrent la mort avec des médicaments en expliquant leur geste par lettres à leurs proches.
Œuvre : ils ont les auteurs de 3 volumes de mémoires : Le Mazet du raïol, Éditions Lacour Devoisin, Nîmes, 1988 — Le rancho de Don Manuel, Imprimerie Bené, Nîmes, 1989 — Retour au mazet, Imprimerie Bené de Nîmes.