Fille d’un couple de militants trotskistes actifs sous le Front populaire, Line Caminade travailla comme ouvrière à l’usine d’émaillage Dargo à Paris 19e, puis à La Reliure industrielle à Paris 15e, de 1954 à 1957. Durant cette période, elle fut militante à la Fédération communiste libertaire (FCL) et syndiquée CGT.

Line Caminade participa alors aux activités de la FCL en soutien à l’indépendance algérienne. Elle transporta des valises de matériel pour les maquis de la résistance, et hébergea chez elle des réunions de responsables du Mouvement national algérien (MNA). Elle rédigea alors des articles pour Le Libertaire, et assura la réalisation de Jeune révolutionnaire, une publication de la FCL, qu’elle vendrait à la criée avec des camarades.
C’est durant cette période qu’elle rencontra Paul Philippe, alors secrétaire général de la FCL, qui devait l’épouser en 1958, et avec qui elle aura trois enfants.
Line Caminade soutint financièrement Paul Philippe durant sa période de clandestinité. Elle était alors enceinte de lui et il arrivait que la police la prenne en filature à la sortie des ateliers de la Reliure industrielle.

Alors que la FCL se désagrégeait, en 1957, elle travailla comme surveillante dans un collège, puis en 1958 elle devint institutrice remplaçante (membre de l’École émancipée) en Région parisienne puis dans le Puy-de-Dôme.

En 1962, elle s’établit comme agricultrice à Saint-Rémy-de-Blot (Puy-de-Dôme) avec Paul Philippe. Elle adhéra alors à la FDSEA et au PCF, dont elle resta membre jusqu’en 1989, prenant y compris des responsabilités au bureau départemental. De 1982 à sa retraite en 1995, Line Caminade fut bibliothécaire à Riom, syndiquée CGT.
Dans les années 2000, elle participa au réseau Éducation sans frontière (RESF) à Clermont-Ferrand.