Au début des années 1900 Jeanne Dubois, qui était membre de la Ligue de régénération humaine, fit des tournées de propagande anti-religieuse et, avec notamment Paul Robin, pour "la procréation consciente" et collaborait au Libertaire.
Elle fut invitée le 5 octobre 1905 à Lausanne (Suisse) pour donner une conférence sur “La limitation des naissances dans la classe ouvrière” sous le patronage de l’Union ouvrière locale (syndicaliste révolutionnaire). Cela suscita des protestations et des menaces du syndic et du préfet à l’égard de la Maison du Peuple pour avoir permis de telles abominations contre les bonnes mœurs. Sa conférence fut publiée l’année suivante. Lorsqu’elle se rendit à Fribourg, quelques jours après Lausanne, elle fut accueillie par les gendarmes et le public strictement surveillé.
En 1905 elle donnait des conférences à l’université populaire de L’Aube sociale, 4 passage Davy, notamment sur « la libre maternité ». Dans Le Libertaire elle défendait la libération de la femme non « comme une conception isolée » mais comme appartenant « au communisme libertaire et à l’anarchie… qui est l’affranchissement de tous, sans distinction de sexe, d’âge, de couleur ». Elle y défendait également les syndicats de prostituées. A cette époque elle était rédactrice au journal L’Action.
Oeuvre : - La limitation des naissances dans la classe ouvrière (Lausanne, 1906).