Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ESTRADA GIMENO, Juan

Né le 29 août 1921 à Calaceite (Teruel) — mort fin 1999 — Ouvrier agricole — FEDIP ? — CNT — Teruel (Aragon) — France — Autriche
Article mis en ligne le 3 avril 2020
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.
Juan Estrada Gimeno

Juan Estarda Gimeno était le fils de Luis Estrada Abad (né le 10 mars 1896 à Calaceite) et d’Asuncion Gimeno. Dès l’enfance, étant trop pauvre pour aller à l’école, il travaillait aux champs avec ses parents.
Pendant la guerre civile il fut soldat dans l’armée républicaine dans une unité de gardes cotes en Catalogne. C’est à bord de son navire qu’il avait appris à lire avec l’aide de son capitaine.

Passé en France avec son père lors de la Retirada, ils furent internés dans divers camps puis enrôlés dans une Compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler aux fortifications de la Ligne Maginot. Faits prisonniers lors de la percée allemande du printemps 1940, ils furent internés au Stalag XB puis tous deux furent déportés début mars 1941 au camp de concentration de Mauthausen. Son père Luis (matricule 3357) fut ensuite transféré à Gusen où il décédait le 7 décembre 1941. Juan (matricule 43.026) participa à la résistance clandestine du camp de Mauthausen où il travaillait aux cuisines et volait ce qu’il pouvait et était nécessaire pour aider les plus faibles.

Après la Libération de mai 1945, il resta en Autriche où il était particulièrement lié au compagnon Francisco Comellas, responsable de la section autrichienne de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP). Il est décédé en Autriche à la fin 1999.