Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FAVIER, Camille

Mort fin 1959 — AIA — Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 14 mars 2020
dernière modification le 1er novembre 2024

par R.D.

En 1904 Camille Favier était l’un des animateurs du groupe La Jeunesse nouvelle de Lyon où il demeurait 7 Cours Charlemagne.
Il y a sans doute identité avec le Camille Favier, collaborateur de L’Action Antimilitariste (Marseille, 4 numéros du 15 septembre 1904 au 15 janvier 1905), organe de l’Association internationale antimilitariste (AIA) dont le gérant était Auguste Berrier et du Favier qui avait été délégué de Lyon au congrès de l’AIA tenu à Saint-Étienne les 14-16 juillet 1905. Membre de l’AIA il avait été arrêté à Lyon sans aucun prétexte à l’automne 1905 ce qui lui avait valu d’être licencié de son emploi après que la police ait téléphoné à son patron.

Suite à un article paru dans L’Émancipation (Lyon, n°5 du 15 juin 1906), Camille Favier fut poursuivi avec Pierre Dumas pour “provocation au meurtre et apologie de faits qualifiés crimes”.

En juillet 1907 il avait été un des 34 signataires dumanifeste Bravo l’armée antimilitariste à la gloire des mutins du 17e Régiment qui, à Narbonne, avaient mis crosse en l’air. Arrêté avec Claudius Rochet alors qu’ils étaient en train de placarder l’affiche, ils furent poursuivi à Lyon en novembre suivant avec une vingtaine d’autre compagnons. Interrogé par le Président du tribunal qui lui avait demandé « En face d l’ennemi, vous dits aux soldats de tirer sur leurs chefs, au lieu de tirer sur l’ennemi ? », Favier avait répondu « Oui je le redirai encore en sortant de prison.Cherchez votre ennemi là où il est en réalité : votre ennemi, ce n’est pas le travailleur étranger que vous avez en face de vous, les armes à la main, mais c’est le capitaliste français ou étranger, peu importe » (cf. Le Libertaire, 8 décembre 1907). Sa compagne, Noémie Gillet avait également été poursuivie lors de ce procès.

S’agit il du Camille Favier qui en 1910 était signalé en fuite et l’objet d’un mandat d’arrêt du parquet de Blois, soupçonné de complicité avec Jean Adolphe Molinier et Claude Simonin — tous deux arrêtés) du vol du triptyque de l’église de Theray (Loir-et-Cher) ? (Arch. Nat. F7/13053)

Camile Favier est décédé fin 1959.

Certaines informations pourraient se confondre avec Charles Favier, lui aussi membre de l’AIA, le prénom n’étant pas toujours indiqué dans divers rapports.


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