Membre d’un groupe d’action, Ramon Recassens Miret (parfois orthographié Recasens), avait été emprisonné à plusieurs reprises en Espagne, puis, pendant la dictature de Primod e Rivera et après semble-t-il, l’attaque d’un train, s’était réfugié en France où il avait d’abord travaillé comme manœuvre à Paris. Début juillet 1925 il était arrivé à Bordeaux et avait participé le 11 juillet 1925, avec J. Aznar, Benito Castro et I. Casals à un hold-up à la fabrique de meubles Harribey à Talence (Gironde) dans lequel avait été tué un employé et blessés deux autres. Ai cours de la fusillade Recassens avait été blessé à la main et au ventre. Tous avaient été arrêtés peu après, à l’exception de Aznar qui avait fait le guet pendant l’attaque et était parvenu ensuite à disparaître.
Lors du procès tenu à Bordeaux en octobre 1925, Recassens et Castro furent condamnés à mort puis guillotinés le 14 janvier 1926 au cri de « Viva la anarquia ! ». Aristide Lapeyre qui avait assisté au procès en fit un compte rendu dans L’Insurgé (n°27, 7 novembre 1925)