Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BOLTEN, Virginia

Née à San Luis (Argentine) le 26 décembre 1876 — morte le 23 juillet 1969 — Ouvrière en chaussures — Rosario & Buenos Aires — Montevideo
Article mis en ligne le 11 septembre 2019
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.
Virginia Bolten

Fille d’un émigré allemand, marchand ambulant, Virginia Bolten avait commencé à travailler dans une fabrique de chaussures, puis dans une raffinerie de sucre à Rosario. Elle y rencontra le syndicaliste Juan Marquez qu’elle épousera ultérieurement.
En 1888 elle collabore au journal El Obrero panadero de Rosario et l’année suivante organisa la première grève de couturières de la localité.

A la veille du 1er mai 1890, elle fut arrêtée pour avoir distribué ds tracts appelant à la manifestation, mais avait sans doute été aussitôt relâchée, puisque le 1er mai elle aurait participé à Montevideo à la manifestation.

En 1896 Virginia Bolten était liée au groupe anarchiste féministe qui autour de Pepita Gherra publiait le journal La Voz de la mujer (Buenos Aires, 9 numéros, du 8 janvier 1896 au 1er janvier 1897) auquel collaborèrent notamment Anita Lagourdette, María Muñoz, María Villa, Luisa Violeta, Soledad Gustavo, Josefa M. R. Martínez, Teresa Marchisio et María Calvia.

La Voz de la mujer

En décembre 1899, avec Teresa Marchisio et María Calvia, elle faisait partie du groupe Las Proletarias de Rosario qui lançait une nouvelle série de La Voz de la mujer (Rosario, 1899-1900) dont elle fut l’administratrice.

En novembre 1900 elle fut arrêtée avec Teresa Marchisio pour avoir organisé une manifestation contre une procession catholique. Elle participa ensuite à la fondation de la Casa del pueblo (maison du peule) de Rosario qui mettait à la disposition des ouvriers des salles de réunions, une bibliothèque et un orchestre.

En 1904 elle s’installa à Buenos Aires et intégra le Comité de grève féminin de la Fédération ouvrière argentine (FOA).

Fin février ou début mars 1905, lors d’un mouvement de grève générale, elle avait été arrêtée et emprisonnée puis avait été expulsée à Montevideo quelques jours avant son compagnon Manuel Manrique.
A Montevideo elle participa au Centre international d’études sociales et collabora à El Combate, El Obrero et la revue Nueva Senda dirigée par Juana Rouco…

En 1907 elle avait été la co fondatrice aux cotés de Juana Rouco, Teresa Caporaletti, Martha Neweelstein et de Maria Collazo du Centre féminin anarchiste de Buenos Aires.

Virginia Bolten, qui avait été surnommée la Louise Michel argentine« est décédée à Montevideo vers 1960.


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