Jean Labbat (ou Labat) fut gérant du périodique Le Réveil anarchiste ouvrier, basé aux Lilas (Seine-Saint-Denis) du n°1 (15 novembre 1912) au n°9.
Le 1er juillet 1913, suite à la vague de « mutineries » dans les casernes du printemps, le ministère de l’Intérieur faisait interpeller 19 militants de la CGT, la plupart de la fédération du Bâtiment. Parmi eux, deux membres de la FCA, Eugène Jacquemin et Jean Labbat.
En octobre 1913, l’ensemble de la rédaction du Réveil anarchiste communiste étant sous les verrous, c’est l’épouse d’Eugène, Émilie Jacquemin qui assura l’intendance du journal.
Finalement, la justice choisit de disjoindre Labbat et Jacquemin des autres accusés, et d’instruire séparément leur procès pour un article du Réveil anarchiste ouvrier incitant les conscrits à une « grève générale militaire » si on ne les libérait pas au bout de deux ans et non trois. Le 22 novembre, la 8e chambre du tribunal correctionnel les condamna par défaut à 15 mois de prison pour Jacquemin, et 5 mois pour Labbat. Leur avocat, Pierre Laval, n’avait pas réussi à obtenir que le procès se tînt cour d’assises.