Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GALLI, Sandro

Mort le 14 octobre 2018 — Enseignant — Bologne
Article mis en ligne le 3 août 2019
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

De tendance individualiste, Sandro Galli avait participé à de nombreuses initiatives du mouvement libertaire dans les années 1970-1980. Membre du groupe Autogestione, il avait notamment collaboré au journal La Questione sociale (Bologne, 1977-1980). Parallèlement il participait à l’écriture du livre Ai compagni sulla Cina (Crescita Politica, 1972) et de la brochure Calabria : decentramento regionale.
Impliqué dans la solidarité avec les luttes ouvrières, notamment en 1974 avec les tailleurs de l’usine Beccucci, il fut surtout lié à la lutte contre l’obligation pour les fonctionnaires de jurer fidélité aux lois de l’État, obligation datant de la période fasciste, ce qui lui valut en 1975 de perdre son poste d’enseignant.
Réintégré comme enseignant « précaire » en 1977, il continua de nouveau de refuser de jurer et le 12 mai 1980 commençait une grève de la faim. Au bout de 1 mois et demi, il était admis d’urgence à l’hôpital et après quelques jours de récupération, il reprenait le 10 juillet, une grève « dure » n’absorbant que du sucre et de l’eau et parvenait à obtenir l’abrogation de cette loi pour les fonctionnaires de Bologne et de l’Émilie Romagne.

Au début des années 1980, avec l’association libre des étudiants anarchistes, il avait été l’un des organisateurs des journées d’études sur « L’utopie et la cité (Bologne) et « individu et insurrection (Florence)

En 2013 il avait participé aux manifestations organisées à Saint-Imier pour le 150e anniversaire de la fondation de l’Internationale antiautoritaire.

Sandro Galli, qui était notamment abonné à Umanità nova et à la Rivista A, est décédé à Bologne le 14 octobre 2018 d’une crise cardiaque.


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