C’est encore adolescent que Romeo Asara avait adhéré à l’anarchisme et était notamment en contact avec Mario Mantovani, Angelo Damonti, Fiovarante Meniconi et Angelo Rognoni. Ses activités propagandistes lui valurent d’être arrêté à plusieurs reprises, notamment pour apologie de la désertion.
Membre du Comité pour les victimes politiques, il fut arrêté en 1929 et poursuivi devant un tribunal spécial — avec Giuseppe Peretti, Domenico Guadagnini et Gino Bibbi entre autres — pour détention ou fabrication d’explosifs, avant d’être finalement acquitté faute de preuves.
Fin 1929 il fut condamné à 3 ans d’assignation à résidence à Ponza, Il échappa à cette peine en se faisant interner à l’asile de Mombello.
Au début des années 1930 il état à Milan où il maintenait le contact avec avec le compagnon Alfredo Brocheri organisateur des passages clandestins à l’étranger. Il aurait rencontré Michele Schirru lors de son passage à Milan en avril-mai 1930.
Fiché comme dangereux, il fut interné à l’été 1940 au camp de concentration de Collefiorito, puis en décembre au camp de Manfredonia.
Après la libération, il avait regagné Milan et s’intégrait à la résistance.
Romeo Asara était en 1944-1945 l’un des commandants avec Concordia et Perelli de la Brigade partisane anarchiste Malatesta-Bruzzi de Milan. Il opérait dans la zone de Pero-Rho.Capturé par les Allemands, il avait été torturé puis déporté mais était parvenu à s’enfuir et à rejoindre les partisans.
Après guerre il continua de militer dans les groupes anarchistes de Milan jusqu’à son décès le 23 décembre 1957.