Dictionnaire international des militants anarchistes
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RESTELLI, Carlo
Né le 11 avril 1880 à Rockland (USA) – tué le 5 septembre 1933 - Tailleur de pierres - Barre (Vermont) - Zürich (Suisse) – Milan & Clivio (Lombardie)
Article mis en ligne le 17 février 2019
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Né dans une famille italienne originaire de Valceresio (Varese), Carlo Restelli commença au début des années 1900 à militer à Barre (Vermont) dans le groupe animé par Luigi Galleani. Expulsé fin 19006, il retournait en Italie et s’installait à Besano. Il s’était investi ensuite dans la création d’une école rationaliste suivant la pédagogie de F. Ferrer et qui fut inaugurée en janvier 1909. Fiché comme « anarchiste dangereux », il fut emprisonné en 1912 pour propagande antimilitariste. Appelé sous les drapeaux en 1915, il désertait en février 1916 et passait en Suisse où il participait au groupe éditant le journal La Verita. Suite à l’affaire des « bombes de Zürich » (des explosifs trouvés près d’une voie ferrée), il fut arrêté le 26 octobre 1918 comme de nombreux compagnons, mais comme la plupart des inculpés bénéficia d’un non-lieu (juin 1919) et obtint une indemnité de 600 francs pour préjudice (prison préventive et expulsion).
Suite à l’amnistie de 1919 il rentrait en Italie et s’installait à Milan où avec Eugenio Macchi et Antonio Pietropaolo, il ouvrait Via Casale un petit atelier de mécanique qui allait devenir un lieu de réunion anarchiste et qui lui valut d’être dénoncé pour complicité lors de l’enquête suivant l’attentat du théâtre Diana (23 mars 1921) et d’être arrêté. Il bénéficia d’un non-lieu lors de l’instruction, fut libéré et fut alors suspecté par plusieurs compagnons – dont E. Macchi et G. Mariani – d’avoir donné des informations à la police, accusation qui ne put être établie par des preuves concrètes. Seul, à l’époque Luigi Bertoni, prit sa défense.

Avec l’avènement du fascisme, l’École moderne de Cllivio, dont il était membre du conseil d’administration depuis septembre 1921, fut fermée en 1922 par les autorités et les livres de la bibliothèque brûlés par les fascistes. Restelli résida ensuite à Eboli puis à Amantea où il allait alterner des travaux de tailleur de pierre entrecoupés de séjours en prison et continuer d’être considéré comme suspect par de nombreux compagnons.

Le 5 septembre 1933, alors qu’il tentait de passer en Suisse, il était tué à Porto Ceresio par une patrouille avec le contrebandier antifasciste Mario Avellini tandis qu’un troisième homme, qui les accompagnait, parvenait à s’enfuir.


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