Dictionnaire international des militants anarchistes
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BACHY, Désiré
Né à Avion - Mineur – Lens (Pas-de-Calais) - Texas & Colorado
Article mis en ligne le 11 février 2019
dernière modification le 7 septembre 2023

par Michel Cordillot, R.D.

Mineur originaire d’Avion, Désiré Bachy fut l’un des fondateurs guesdistes de la Fédération des mineurs du Pas-de-Calais. Il se rapprocha ultérieurement de l’anarcho-syndicalisme et, en avril 1903, il figurait avec Broutchoux, Goudemetz et Dumoulin parmi les signataires de la déclaration de principe figurant en tête du premier numéro du Réveil syndical, organe de la Fédération.

Le 10 avril 1903 il avait été condamné avec Broutchoux, en simple police, à 15 francs d’amende et 5 jours de prison pour « tapage nocturne ». Selon le groupe La Révolte de Lens, tous deux avaient été poursuivis suite à la dispersion par la police d’un banquet tenu en mars pour commémorer la Commune et dont le député maire Basly avait refusé la permission de nuit à l’établissement où le banquet devait avoir lieu. Les convives étaient alors sortis en chantant « Vive la Commune ! » Puis Bachy et Broutchoux s’étaient retrouvés « nez à nez avec Basly » à qui ils avaient demandé des comptes. Ce dernier leur avait répondu qu’il ne connaissait pas « les communards ni ceux qui voulaient rappeler leur souvenir », ce à quoi « les camarades répondirent qu’à la grève de 93, il les connaissait très bien puisqu’ils avaient été congédiés et pourchassés à cause de lui » (cf. Les Temps nouveaux, 9 mai 1903)

À la fin de l’année 1903, ne trouvant plus d’embauche du fait du rôle qu’il avait joué dans les grèves du bassin houiller, Bachy émigra aux États-Unis.

Installé à Rock Creek (Texas), Désiré Bachy s’abonna dès son arrivée à l’Union des travailleurs. Il reprit également contact avec ses camarades restés en France, envoyant de l’argent pour aider L’Action syndicale. En 1906, au lendemain de la catastrophe de Courrières, il se trouvait à Marshall (Colorado), d’où il fit parvenir un mandat destiné à soutenir les mineurs en grève. De la prison de Béthune où il était enfermé depuis le 20 mars, Benoît Broutchoux lui envoya un amical salut par l’intermédiaire de l’Union des travailleurs.

Pendant encore un an et demi, le nom de désiré Bachy figura régulièrement parmi les souscripteurs et les abonnés de l’Action syndicale. Il versa notamment son écot à la souscription ouverte pour venir en aide à Broutchoux durant son incarcération.


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