Dictionnaire international des militants anarchistes
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RICHIR, Fernande, Marie, Anne [épouse BROUTCHOUX]
Née le 16 mai 1883 à Songeons (Oise) - morte le 3 septembre 1947 - Nord - Pas-de-Calais - Paris
Article mis en ligne le 21 novembre 2018
dernière modification le 7 septembre 2023

par Guillaume Davranche, R.D.

Fernande Richir était la fille d’un commis principal des contributions indirectes qui mourut en 1892. Sa veuve tint un bureau de tabac à Bellaing (Nord) jusqu’à sa mort en 1898. La jeune Fernande fut alors placée sous tutelle avec une de ses sœurs mineure comme elle.

À la fin de 1902, elle s’établit à Lens avec son compagnon, l’anarchiste Benoît Broutchoux. En 1903, ils eurent une fille, Églantine.

Le 4 novembre 1905 à Sallaumines (Pas-de-Calais), elle donna naissance à Germinal Broutchoux.

De 1907 à 1910 au moins, elle fut gérante de L’Action syndicale, le journal dirigé par son compagnon pour le compte du « jeune syndicat ».

Le 28 septembre 1907, elle fut interpellée chez elle en même temps que Benoît Broutchoux, pour des propos insultant envers la police, tenus par ce dernier dans un meeting à Denain le 20 juillet. Comme elle avait refusé d’ouvrir la porte, les gendarmes étaient entrés en brisant les vitres et avait été inculpée "d’outrages à agents", laissant alors deux enfants en bas-âge seuls à la maison (cf. Lettre de Broutchoux in Le Libertaire, 13 octobre 1907). Elle fut condamnée à une amende de 50 francs.

Le 16 avril 1908, elle comparut devant la cour d’assises de Saint-Omer, en tant que gérante, pour un article antimilitariste publié par Alzir Hella dans L’Action syndicale du 6 octobre précédent. Elle fut condamnée à six jours de prison et à 100 francs d’amende, tandis qu’Hella prenait deux ans de prison et que Charles Billy était condamné à 6 mois.

En avril 1911, sa fille Églantine, âgée de 8 ans, mourut d’une bronchite.

Le 8 novembre 1914, Fernande Richir épousa Benoît Broutchoux à Montcenis (Saône-et-Loire). Début 1916, elle s’installa rue Damrémont à Paris avec son mari, réformé après avoir été gazé.

Le 19 mars 1917, elle fut condamnée à quinze jours de prison pour la distribution du tract « Du charbon… ou la paix », organisée avec un groupe de militants libertaires.

Le reste de sa vie se confond avec celle de Benoît Broutchoux. Ils vécurent les dernières années de leur vie à Villeneuve-sur-Lot, et elle mourut le 3 septembre 1947, trois ans après lui.


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