Fils d’un petit propriétaire terrien, Adolfo Ligi avait dès son adolescence professé des idées anarchistes à Sassoferrato (Ancône). Palcé pour faire un apprentissage de maçon, il avait ensuite émigré en 1908 aux États-Unis où il s’installait à Peckville, travaillait comme mineur de charbon et adhérait au cercle anarchiste local. En 1911 il y rencontrait sa future compagne, Maria Gianconi, originaire elle aussi de Sassoferrato et qui venait tout juste d’émigrer. Le frère d’Adolfo qui était également militant sera expulsé des États-Unis en 1922.
Le 27 janvier 1916, le tribunal militaire d’Ancône l’avait condamné pour « insoumission ». A cette époque il était notamment en contact avec de nombreux compagnons dont Luigi Galeani, E. Malatesta, Nella Giacomelli et Ettore Molinari et dans les années 1920 était l’un des diffuseurs de la revue Pensiero e volontà. Il se distingua notamment dans les gestes de solidarité avec les compagnons persécutés et participa activement à la campagne pour Sacco et Vanzetti.
Suite à la grande crise de 1929, il avait du quitter la région et était alors parti d’abord à Philadelphie (1935) puis à New York où il trouva un emploi de marin sur un petit cargo bananier.
Vers 1932, la préfecture de police de Pérouse (Italie) avait intercepté une lettre de Ligi adressée au compagnon Ernesto Costantini où il donnait à ce dernier des informations précises sur Attilio Frontoni, émigré à Peckville et suspecté d’être un espion fasciste.
A la mort de sa compagne à la fin des années 1970 ou début des années 1980, il s’était installé, toujours à New York, chez sa nièce Armida Franchescini.
Adolfo Ligi est décédé le 4 juillet 1984 à New York.