Dictionnaire international des militants anarchistes
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GIBIER, Paul, Hippolyte “DESSOLAS” ; “GILBERT” ; “PAUL LE PLACIER” ; “DESMONT”
Né à Paris le 19 novembre 1855 - Placier – Paris
Article mis en ligne le 5 août 2018
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Paul Gibier dit Dessolas et Gilbert, était considéré comme sans domicile fixe, logeant parfois chez des compagnons et le plus souvent dans les asiles de nuit ou en hôtel dont il partait souvent sans payer. Il avait été condamné le 27 juin 1883 à 4 mois de prison pour « abus de confiance ».

Dès 1887 il avait été signalé dans des réunions notamment de la Ligue des antipatriotes. Selon la police, comme voyageur de commerce, il avait voyagé dans de nombreux pays (Suisse, Espagne, Allemagne, Autriche, Italie et peut être au Brésil) et entretenait des relations avec des compagnons de ces pays. Il était notamment lié à Paris aux compagnons Millet, Renard, Guillemard et Toesca et était qualifié par la police de " partisan de la propagande par le fait et d’admirateur de Ravachol".

D’octobre 1892 à janvier 1893 il resta sans emploi avant de travailler comme courtier pour un fabricant de brosses où il avait été placé par la chambre syndicale du commerce. En mars 1893, après avoir gardé diverses somme versées par des clients, il avait quitté son emploi. Son patron avait porté plainte pour « abus de confiance » mais elle était restée sans effet, Gbier n’ayant pu être localisé.

Demeurant alors 22 rue des Rigoles, il avait été nommé au printamps 1893 responsable du groupe Les Solidaires qui venait de se former en tant que caisse de secours pour les compagnons emprisonnés.
Selon la police il avait travaillé chez divers négociants auxquels il avait soustrait de la marchandise ou le produit de factures et se serait à plusieurs reprises approprié les quêtes faites dans les réunions au profit des familles de détenus.

Signalé dans les réunions à Paris en 1893, il demeurait alors 51 rue Monge Le 4 juillet 1893 avait participé avec plusierus autres compagbnons dont Renard, Millet, Guillemard, Brunet et Bichon, aux émeutes au quartier latin suite à la mort d’un étudiant. Selon la police il en avait profité pour piller rue Saint-Séverin un épicier et un charcutier.

Selon la police il était également lié à Auguste Vaillant auquel il aurait donné 100 francs qui aurait servi à confectionner la bombe lancée au Palais Bourbon en décembre 1893. Le rapport ajoutait que le pardessus dont était vêtu Vaillant aurait « appartenu à Gibier ». Il était également soupçonné, après l’attentat d’Émile Henry au Terminus, d’être allé au domicile de ce dernier pour en enlever « les bombes ou les produits chimiques qui s’y trouvaient ».

Le 1er juillet 1894, sous le nom de Gilbert, il fut l’objet d’une perquisition, 31 avenue Trudaine, où la police avait saisi plusieurs papiers. Il fut arrêté et incarcéré à Mazas pour « association de malfaiteurs » avant d’être remis en liberté provisoire le 31 juillet et de bénéficier en juin 1895 d’un non-lieu.

En 1896 il aurait collaboré au Libertaire et était un intime des réunions tenues par S. Faure au 5 rue Eugène Sue. A l été 1896 il avait été arrêté pour émission de fausse monnaie.

En 1897 habitait avec sa compagne Maria Stephany un hôtel rue Royer Colard. Au printemps tous deux seraient partis pour Fontainebleau où ils ne furent pas localisés.

S’agit il du Gibier qui en 1903 participait aux réunions du groupe Les Iconoclastes animé alors par Libertad et Renard notamment.


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