Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BLAY, Arthémond, François, Xavier

Né le 30 novembre 1840 à Saint-Gervais (Hérault) — Tailleur — Paris
Article mis en ligne le 21 juillet 2018
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.
François Blay

Arrivé à Paris en 1875 et demeurait 22 bis rue Clignancourt depuis 1880, François Blay était marié et père d’une fille âgée de 22 ans (en 1894). Il avait été signalé au début de ces années 1880 dans les réunions de divers groupes dont La Sentinelle révolutionnaire de Montmartre, La Panthère des Batignoles, Le Drapeau noir, dans celle d’un groupe anarchiste italien et comme souscripteur au journal Terre et liberté de A. Rieffel.
Il était notammet le tailleur de Sébastien Faure qui avant son départ à Marseille, lui avait confié à lui et à sa femme la petite Sidonie Vaillant.

Lors d’une perquisition le 1er janvier 1894, la police n’avait trouvé qu’une lettre de Sébastien Faure, quelques exemplaires de La Révolte et du Père Peinard et des romans de Louise Michel. Laissé en liberté, il avait continué de fréquenter les réunions et de participer aux réunions familiales organisées par les compagnons.

Le 4 mars 1894 il était l’objet d’une nouvelle perquisition où la police avait saisi une affiche de la fête organisée le 24 février précédent par le Comité indépendant des ouvriers tailleurs de la Seine, une publicité pour le journal Le Père Jean chiffonnier de Paris, un placard « Aux jeunes gens » du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire, Lors de son interrogatoire, à la question s’il était anarchiste, il avait répondu : « Si vous entendez anarchiste par la philosophie anarchiste, je suis certainement anarchiste ; mais si vous entendez, par être anarchiste, être malhonnête, disposé à l’emploi de moyens violents, au crime, je ne le suis certainement pas … Dans mon esprit la philosophie anarchiste représente le sentiment du bien et que je m’efforce de la mettre en pratique, en ce qui me concerne, parce que je ne fais pas de propagande » et avait ajouté qu’il réprouvait absolument « Les moyens violents ». Il avait reconnu avoir parfois participé aux réunions du groupe La Sentinelle et connaître le compagnon Duprat qui était comme lui tailleur. Il fut arrêté et poursuivi pour « association de malfaiteurs », Détenu à Mazas, Il fut remis en liberté provisoire le 26 mai 1894.

François Blay fut de nouveau arrêté et perquisitionné sans résultat le 1er juillet 1894. Il fut de nouveau emprisonné à Mazas avant d’être remis en liberté provisoire le 7 juillet. Selon un rapport de police du 12 juillet, il semblait depuis sa libération « s’être abstenu de faire de la propagande et de fréquenter les milieux anarchistes ». Le 6 juin 1895 il bénéficia d’un non-lieu.

En 1896 la police notait qu’il fréquentait assidûment les amis du Libertaire mais ne paraissait pas dangereux.

En mai 1902 il avait participé avec entre autres P. Louvet et F. Liegeois à la manifestation du Père Lachaise.

En février 1909, Le Libertaire lançait un appel “aux travailleurs de l’aiguille” pour venir en aide à Blay, sans emploi après être tombé malade et menacé d’expulsion par son propriétaire (cf. Le Libertaire, 28 février 1909).

S’agit il du Blay qui en 1897 demeurait 2 rue Belhomme à Paris ?


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