Dictionnaire international des militants anarchistes
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PELISSIER, Émile, Jules
Né le 11 décembre 1863 à Paris XVII – mort le 17 novembre 1898 - Tourneur sur métaux – Paris
Article mis en ligne le 5 juillet 2018
dernière modification le 17 mars 2024

par R.D.

Émile Pelissier (orthographié aussi Pellissier) après tirage au sort, s’était engagé en 1884 dans les équipages de la flotte dont il avait été libéré vers 1888. Il avait ensuite demeuré 27 rue Juge jusqu’à la fin 1889 puis 3 Passage des Entrepeneurs jusqu’à fin 1890 où il avait été expulsé par huissier pour dette de loyer.

En janvier 1892, Émile Pelissier qui demeurait 48 rue des Entrepreneurs à Paris aurait contacté Jean Rascle à Lyon après que ce dernier ait fait paraître en décembre 1891, dans Le Père Peinard et La Révolte, un appel à tous les groupes en France ou à l’étranger, pour le contacter afin qu’il puisse leur faire “parvenir une communication de la plus haute importance”. Lecteur du Parti ouvrier et de La lanterne, et non inscrit sur les listes électorales il n’était pas connu alors comme professant des idées anarchistes.
Toutefois dès mars 1892, il fut fiché comme anarchiste militant du XVe arrondissement. La police le présentait comme « paresseux, ivrogne et batailleur » et ami notamment du compagnon Albert Sureau Wilhelm avec lequel il avait logé dans le même hôtel et aussi du compagnon Hemery Dufoug. Il aurait alors adhéré au Groupe international en formation dans les XIII et XIVe arrondissements.

Il demeura par la suite dans divers garnis et en janvier 1895 il fut localisé au 65 rue de la Convention où il était l’objet d’une surveillance journalière. Fin mai 1895 il avait été arrêté lors d’une bagarre survenue lors d’une conférence d’un conseiller municipal de Paris ; il aurait fait partie d’un groupe qui était entré dans la cour de l’école des Frères où se tenait la conférence, en chantant La Carmagnole et en brisant quelques vitres, mais il nia avoir provoqué du tumulte et être l’auteur de coups contre un inspecteur de police. Il avait été remis en liberté le soir même. Il demeurait alors 17 rue Lacordaire. Du 14 au 24 mai il avait travaillé à la société pour la fabrication de munitions d’artillerie, quai des Moulineaux, dont il avait été renvoyé pour « inexactitudes et réponses déplacées » à un chef d’atelier.
Bien que fréquentant toujours les anarchistes, il se disait alors, selon la police, blanquiste et était inscrit sur les listes électorales du XVe.

A l’été 1895 il travaillait à l’arsenal de Puteaux et logeait chez sa sœur rue du Théâtre où il continuait d’être l’objet d’une surveillance quotidienne.

D’octobre 1896 à septembre 1898, il déménagea très fréquemment de garnis en garnis, essentiellement dans le XVe arrondissement. Puis en septembre il déménageait rue de Paris à Saint-Denis où il travaillait pour une fabrique de tricycles à vapeur. En octobre il résidait toujours à Saint-Denis au 34 rue du Port. En novembre il était admis pour traitement à l’hospice de Saint-Denis où il décédait de pneumonie le 17 novembre.


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