En 1885 Auguste Laurent demeurait 119 faubourg du temple et participait aux activités de la commission de secours aux détenus politiques. Il était également signalé dans les réunions du groupe anarchiste du Faubourg Saint-Antoine qu’il tentait de reconstituer avec Holtz et parfois à celles du groupe d’anarchistes allemands qui se réunissaient rue Keller. Lors de réunions il appelait les compagnons à ne pas payer leurs termes et à déménager « à la cloche de bois avec l’aide de bons copains ».
Le 7 avril 1885, lors d’une réunion du groupe, avec l’appui de Marius et Caillat il fit repousser une proposition d’adhérer à l’Union socialiste révolutionnaire dénoncée comme « des votards menés par des guesdistes ».
En juin 1885, lors d’une réunion et selon la police, il aurait appuyé la proposition de Holtz d’attaquer un employé du crédit lyonnais pour se procurer de l’argent.
Début août, lors d’une réunion de l’ancien groupe L’Alarme, il avait annoncé avoir fondé un nouveau groupe, « Le groupe anarchiste du XIe ». Ce groupe, auquel avait fusionné le Groupe du Faubourg Saint-Antoine, tint sa première réunion le 11 août au 43 rue Basfroi. Laurent y avait notamment dénoncé l’attitude des blanquistes et leur absence de solidarité avec les anarchistes quand ces derniers étaient aux prises avec la police.
Puis avec Holtz, il semble s’être mis en retrait, tant et si bien qu’en novembre 1885, la police annonçait la dissolution du groupe.
Le 21 novembre 1886, lors d’une réunion du Groupe d’étude sociales du Xe arrondissement, aurait été formé un comité de vigilance de 12 membres répartis en 4 commissions : Laurent y aurait été nommé membre de la 3e commission (travail).
Auguste Laurent est décédé à l’hôpital Tenon en août 1888.