Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site
Descriptif du site
CRIÉ Arsène [CRIÉ Antoine, Arsène, Pierre, Marie] “J. ROUX” “H. LAURENT”
Né le 29 juillet 1853 à Laval (Mayenne) - mort fin mars 1895, - Journaliste – Paris – Bruxelles -
Article mis en ligne le 4 mars 2018
dernière modification le 18 mars 2024

par R.D.

Arsène Crié fut étudiant en médecine à la faculté de Rennes (Ille-et-Vilaine) où il prit sa première inscription en 1872. C’est à cette époque que vraisemblablement il dvint l’ami d’Emile Gautier. Bientôt, il abandonna ses études pour se consacrer à la politique. Le 1er juillet 1872, il avaot publié dans le journal La Cocarde in article protestant contre l’instruction religieuse. En 1874, il était à Paris. Il milita dans les rangs des radicaux et organisa des réunions privées en vue de préparer les élections législatives et sénatoriales. En 1876, il collaborait aux journaux Les Droits de l’Homme, sous le pseudonyme de Ch. Crillon, et au Bien public. En février 1877, il était membre du comité radical permanent des Ve et VIe arr. de Paris.

En 1878, Crié perdit son père et dut faire vivre sa famille. En 1880, il partit pour Bruxelles, et enseigna le français à l’Institut Léopold. Il collabora au journal socialiste belge les Droits du Peuple et y devint anarchiste. Il prit part aux congrès anarchistes de Verviers, le 25 décembre 1880, et de Cuesmes le 18 mars 1881. C’est lui qui, en toute innocence, recommanda aux révolutionnaires parisiens un nommé Égide Spilleux, dit Serreaux, dit Genlis, de nationalité belge ; Serreaux, qui aurzit été en réalité un agent au service de la police, avait fourni les fonds pour faire paraître la Révolution sociale dont le 1er numéro date du 12 septembre 1880.

Crié, expulsé de Belgique en mars 1881 pour avoir arboré un drapeau rouge dans les rues de Cuesmes un 18 mars, puuis le 20 mars à Mons d’avoir "fait le tour de la place, tamboir en tête" avec une vingrtaine d’ouvriers porteurs de drapeau rouge , revint à Paris où il travailla comme garçon de bureau ; il fut ensuite rédacteur au Petit Parisien, puis à l’Estafette.

À titre de responsable du Cercle d’Études sociales du Panthéon, Crié, qui demeurait 63 rue Monsieur le Prince, prit part à un congrès anarchiste dit « socialiste révolutionnaire indépendant » qui eut lieu à Paris du 25 au 29 mai 1881 et où il fut rapporteur de la question du salariat :
Fin mai 1881, suite aux incidents survenus lors d’ouverture du congrès socialiste du Centre tenu à Paris, où les délégués anarchistes avaient été refoulés après avoir refusé de donner leurs noms, les compagnons et autres dissidents s’étaient constitués en congrès indépendant réunis 103 boulevard de Ménilmontant. Ce congrès, présidé par Maria (voir ce nom) avait regroupé une centaine de participants dont A. Crié (cercle du Panthéon), Vaillant (groupe d’études sociales révolutionnaires), Victorine Rouchy (Alliance socialiste révolutionnaire), Bernard (chambre syndicale des homes de peine), Spilleux dit Serraux (mouchard) et Émile Pannard (groupe La Révolution sociale).

En septembre 1881 il avaiot participé au congrès tenu rue Oberkampf par la Libre pensée, puis en décembre avait été délégué au conngrès ouvrier. IL collaborzit également au Révolté.

Il collabora à l’hebdomadaire anarchiste Le Droit social, publié à Lyon, dont le n° 1 parut le 12 février 1882, qui dura cinq mois et compta 24 numéros. Il était en relations avec Bordat, anarchiste lyonnais, et Émile Gautier qu’il avait connu en Bretagne.

Il fut arrêté le 21 octobre 1882 avec d’autres anarchistes à la suite des violentes manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines du mois d’août 1882 ; il fut relâché deux jours plus tard. C’est alors qu’il entra à la Bataille. Il fut de nouveau arrêté le 10 juillet 1883 sous l’inculpation d’outrages à magistrats à propos d’un verdict condamnant Louise Michel, le 21 juin 1883, à six ans de réclusion pour avoir été l’instigatrice, disait l’accusation, de pillages de boulangeries perpétrés à Paris le 9 mars 1883 lors d’une manifestation de « sans-travail » ; la condamnation de Crié par le tribunal correctionnel, le 25 juillet 1883, fut confirmée en appel le 23 août ; Crié fit opposition — la cour d’appel ayant statué par défaut — mais le jugement du tribunal correctionnel fut confirmé par la cour d’appel le 28 novembre.
Pour un discours prononcé à Roanne le 7 octobre 1883 dans une réunion publique. Crié fut assigné en décembre avec Simon Gay pour « provocation au meurtre non suivie d’effets » devant la cour d’assises de la Loire qui le condamna par défaut à deux ans de prison et 3 000 f d’amende ; il fit opposition au jugement et comparut le 25 mars 1884 devant la cour d’assises de Montbrison (Loire) qui lui infligea un an de prison et 500 f d’amende ; son pourvoi ayant été rejeté, il fut emprisonné à Sainte-Pélagie (Paris) le 13 mai 1884 ; il fut libéré le 12 mai 1885.

Il reprit alors son activité de propagandiste, collabora au journal L’Ami du Peuple sous le pseudonyme de J. Roux, à La Nation en août 1885, sous le nom de H. Laurent, fit des conférences aux réunions organisées par le cercle d’Études sociales du Parti ouvrier et le comité d’Union socialiste du Ve arr., ainsi qu’au groupe La Vengeance du Panthéon qui se réunissait rue des Lyonnais, dont selon la police, il aurait été l’un des fondateurs. Il demeurait alors 18 rue des Gobelins. En 1886-1887, il publia un hebdomadaire : Le Cinquième. Vers cette même époque il avait pris l’initiative de reformer le groupe du Panthéon auquel participaient Vialla, Dupont, Bielet (?) et Ulrich.

En 1888, la campagne boulangiste battait son plein. Crié fut attiré par le programme du parti révisionniste du général Boulanger que résumait la formule : « Dissolution, Révision, Constituante ». Son antiparlementarisme le conduisit à inviter les électeurs à soutenir la candidature de Boulanger lors d’élections partielles. Bien qu’il se défendît d’être boulangiste, Crié, au cours d’une réunion le 20 mai 1888, se déclara en faveur de la révision de la constitution et de la dissolution de la Chambre. Quelques jours plus tard, il s’affirma cette fois partisan de Boulanger, et, le 2 juin, il adhérait à la Ligue d’action républicaine qui était boulangiste. Le journal La Lanterne, n° 20 de juin 1888, informait ses lecteurs que les adhésions pour la formation de « Comités républicains révisionnistes » seraient reçues, pour le Ve arr., chez Crié, 46, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. Fut-il membre de la Ligue des Patriotes ? Du moins Crié assista-t-il à ses réunions. Il prit une part active à l’élection triomphale de Boulanger du 27 janvier 1889.

Il fut candidat aux élections municipales du quartier des Grandes-Carrières, à Montmartre, pour le comité républicain d’action révisionniste socialiste, qui était boulangiste, sous l’étiquette : Républicain socialiste ; au scrutin du 27 avril 1890, il obtint 2 675 voix ; son adversaire, le républicain Simoneau : 2 490 ; au scrutin de ballottage ce dernier fut élu avec 3 272 voix contre 2 701 à Crié.

En décembre 1890, Crié aurait fondé à Marseille Le Journal du Commerce. Il collaborait au journal La Cocarde en 1894. En septembre 1893, il s’abonnait au journal anarchiste La Révolte.

Admis à l’Hôtel-Dieu (Paris) le 21 mars 1895, il y décédait quelques jours après.


Dans la même rubrique

CRISTALDI Nestor
le 11 décembre 2023
par R.D. ,
Dominique Petit
CUCURNIA, Mauro « MAURIN »
le 11 septembre 2023
par R.D.
CREAGH, Ronald, Roberts
le 10 septembre 2023
par R.D.
CRESPIN, Joseph, André
le 23 juillet 2023
par R.D. ,
Dominique Petit
CUBERO, R.
le 8 janvier 2023
par R.D.