Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

TRESSE « SPARTACUS »

Tailleur — Paris — Londres
Article mis en ligne le 19 novembre 2017
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Selon les indicateurs Tresse dit Spartacus était d’origine juive polonaise et était signalé dans les réunions à Paris en 1891, notamment celles du Cercle anarchiste international de la salle Horel. Il était notamment membre de la Bibliothèque libre des jeunes, rue Gréneta, dont un certain Raoul était le secrétaire, de la Ligue des antipatriotes et du groupe L’Émancipation des tailleurs.

En juin 1891 il avait souscrit pour la publication du journal L’Anti-patriote qui aura deux numéros (12 et 26 juillet 1891) et dont l’administrateur était Louis Perrault. Ce même mois de juin, il avait été l’organisateur d’une sortie champêtre au bois de Clamart.

Le 9 décembre 1891, à la salle du Gros Bœuf, 58 rue Greneta, il avait été l’animateur de la première réunion du groupe Les Peinards à laquelle avaient participé Bruneau, Bargas, Hastey, Cabot, Morin, Garderat, Bertrand, Jourdy, Jandioux, Jules Pinot, Bricon et quelques italiens. Il y avait annoncé la formation prochaine dans le IIe arrondissement d’un cercle littéraire et artistique ou Pausader donnerait des conférences, ainsi que la publication d’un journal anarchiste destiné aux tailleurs anarchistes où seraient publiés les noms et adresses des patrons tailleurs mis à l’index pour non respect des tarifs. Il s’était réjoui à l’avance des poursuites pouvant être lancées contre lui à ce propos.

S’agit-il du Tresse qui, début 1892, lors des réunions, faisait des quêtes au profit du journal Le Conscrit ?

En mai 1892 la polce signalait son arrivée à Londres avec quatre autres compagnons français.

Il fut de nouveau signalé le 3 juin 1893 au meeting tenu à Paris pour protester contre la condamnation à mort de Jean Baptiste Foret. Le 13 septembre suivant, il fut l’un des organisateurs de la réunion tenue salle Nicaise, 1 rue des Petits Carreaux, par des membres de la Ligue des antipatriotes pour protester contre les fêtes franco-russes « données en l’honneur d’un despote qui se reconnait le droit de disposer de la vie de ses semblables ». Le 1er octobre suivant la Ligue organisa contre ces fêtes un grand meeting où devaient prendre la parole Amilcare Cipriani, Jacques Prolo, Michel Zévaco, Brunet, Tortelier, Murmain, Bastar, Souvarine et Couturier entre autres. (voir Portfolio).

En septembre 1893, lors d’une réunion de la Ligue antipatriote, le compagnon Lucas avait annoncé que Tresse était parti pour l’étranger.

Il était toujours sur les listes policières en 1895.


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