Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LECOURTIER

Tourneur en cuivre — Paris
Article mis en ligne le 10 octobre 2017
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Demeurant 14 rue des Solitaires, Lecourtier était membre en 1883 du groupe anarchiste du XXe aux cotés notamment de Rebourg (ou Rebours), Merot, Zher et Raginnot. Il avait notamment été chargé de s’assurer la collaboration d’orateurs (Louise Michel et Crié notamment) pour les réunions publiques du groupe et de rédiger un manifeste aux travailleurs du XXe arrondissement pour les engager à rejoindre le groupe anarchiste. Lors de la première réunion de fondation du groupe le 6 février au 36 rue des Vignoles et à laquelle avaient participé 11 compagnons dont Petit, Chatenay et une femme, il avait proposé d’acheter un drapeau noir « symbole de la misère des travailleurs » tandis que Rebourg avait jugé préférable d’acheter un drapeau rouge avec l’inscription 1871 ; après discussion, le groupe avait finalement décidé d’acheter un drapeau rouge bordé de noir portant l’inscription Groupe anarchiste du XXe arrondissement — 1871.
Dans l’une des premières réunions il avait également proposé que le groupe prenne le titre de Groupe socialiste révolutionnaire de Charonne, ce qui avait été repoussé notamment après l’intervention du compagnon Perichon arguant que nommer le groupe “anarchiste” permettait « d’écarter de son sein blanquistes, guesdistes, broussites, en un mot toute école du parti ouvrier autoritaire ».

En mars 1883 il participait à la campagne abstentionniste menée par le groupe du XXe à l’occasion des élections législatives. Le 13 mai 1883, avec notamment Wilhelm, Baumester, Mege, Falies, Aumaréchal, Denechere, Uzher et Castagnede, il avait fait parie du groupe d’anarchistes qui était allé perturber le congrès collectiviste tenu salle Oberkampf, dont ils avaient été expulsés et où avaient été blessés les compagnons Didier et l’un des frères Cézard (?). Il était membre semble-t-il du groupe Le combat dont faisaient également partie Holtz, Galais et Petit.

Il s’agit sans doute du Lecourtier qui avait été le 5 décembre 1883, l’un des douze signataires (voir Georges Roussel) d’un manifeste anarchiste appelant les ouvriers sans travail Place de la Bourse le 7 décembre. Un mandat d’amener avait été délivré à son encontre, mais la police ne l’avait pas trouvé à son domicile.

En 1884 la police signalait sa présence dans des réunions du groupe de Charonne Le Drapeau noir et dans celles du groupe fondé en août par Georges Roussel.

En 1888 il était toujours signalé dans les réunions à Paris.


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