Josef Otto Wichers (parfois orthographié Wickers) avait été expulsé de Suisse le 10 février 1894 avec 12 autres anarchistes dont Giovanni Ottina, F. Rossi, Cavichini, Rigoli, Zanotta, Ernst Simmerling, Arthur Kahane, William Nonnemann, Bender, Ries Jean-Georges, Romanoni Irene, Twieg.
« A l’instigation d’ouvriers italiens agissant de concert avec des Allemands appartenant au groupe des socialistes dits indépendants, une assemblée populaire s’est réunie, le 28 janvier 1894, à l’Auberge du soleil à Aussersihl-Zurich pour discuter des mouvements insurrectionnels qui sont survenus en Italie. Après divers discours violents recommandant de recourir aux moyens révolutionnaires et à l’emploi de la force, on décida de traverser la ville en cortège. Les manifestants chantèrent la Marseillaise des travailleurs ; le cortège était précédé d’un drapeau rouge voilé de crêpe et d’un écriteau portant cette inscription : Lutto pei fratelli siciliani. Arrivés devant le consulat d’Italie et aux cris de Abbasso il consolato, ils fixèrent le drapeau rouge et l’écriteau derrière l’écusson. La police intervint alors et mi fin au scandale.
Sont convaincus d’avoir été les instigateurs de cette manifestation et d’y avoir pris part, les individus dont les noms suivent.… ».
La police le soupçonna de vouloir gagner Londres via la France et la Belgique.
Le 14 février 1894 il avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion de France.
Au printemps 1895 il se trouvait à Londres où, le 1er juillet les groupes anarchistes devaient organiser une fête à Grafton Hall à l’occasion de son départ pour l’Amérique.