Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GILLES, Jean Baptiste

Né à Vitré (Ile et Vilaine) vers 1854 — Ajusteur — Paris — Livry (Seine-Saint-Denis)
Article mis en ligne le 17 septembre 2017
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Jean Baptiste Gilles, qui avait été signalé dès 1887 dans les réunions du groupe anarchiste de la Goutte d’or et de la Ligue des antipatriotes et qui habitait chez sa compagne, la dame Lefevre, 9 rue Vicq d’Azir à Paris, comme de très nombreux compagnons, tant à Paris qu’en banlieue et en province, avait été arrêté le 22 avril 1892 préventivement à la manifestation du 1er mai. Lors de la perquisition la police avait saisi « 4 volumes sur l’anarchie ». Selon le rapport d’un indicateur il était l’animateur d’un groupe dans le XIXe arrondissement — avec Francis, Cottée, Fauvet — et était suspecté de pouvoir fabriquer des bombes. Il aurait été également membre du groupe Les Révoltés fondé en juin 1892 par Mettendorf et où il était plus précisément responsable de la caisse de solidarité.

En 1893 il travaillait comme ajusteur à l’usine Westinghouse de Livry et avait toujours pour compagne la dame Lefevre que la police qualifiait de dangereuse : selon les rapports elle aurait eu des relations avec Ravachol. Le 1er janvier 1894, lors des rafles ayant suivi l’attentat de Vailant, son domicile rue Roy à Livry fut l’objet d’une perquisition infructueuse. Il avait alors déclaré être socialiste révolutionnaire et propagandiste par la parole, condamnant la propagande par le fait. Deux autres ouvriers de la même usine, Gustave Benicourt Ravachol et Pierre Knoblock furent également l’objet d’une perquisition infructueuse. Selon la police il avait été mêlé au procès Ravachol et avait même été arrêté à Paris.

Il s’agit vraisemblablement du J.B. Gille signalé en 1887 dans les réunions du groupe Les Libertaires du XXe et de la Chambre syndicale des hommes de peine.


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